Algérie

Squat des trottoirs



Le phénomène atteint les quartiers résidentiels Les oranais se sont toujours plaint des commerçants qui exposent leurs différentes marchandises sur les trottoirs longeant les magasins, que ce soit au niveau des grandes artères commerciales ou dans les quartiers. «Impossible de marcher sur les trottoirs à M’Dina J’dida ou au centre-ville, nous sommes contraints de marcher sur la chaussée où circulent les véhicules», se plaignent les oranais qui se désolent que les services habilités, ceux relevant de la commune ou de la police de l’urbanisme et de la protection de l’environnement PUPE, laissent prôner l’anarchie. Ce laisser-aller a permis à ce phénomène du squat des trottoirs de prendre de l’ampleur, atteignant même les zones résidentielles. Les trottoirs de ces zones sont squattés non pas par de la marchandise mais par des bacs à plantes qui, dans certains quartiers, ne laissent pas de place aux piétons. «Il y a des propriétaires de villas qui plantent sur leurs trottoirs différents type d’arbres et les entourent de grillage afin de les préserver des mains des enfants ou des saccageurs, sans se soucier des piétons qui sont contraints, là aussi, à marcher sur la route», a déclaré une femme habitant le quartier St Hubert ajoutant «le trottoir est un espace public que les propriétaires de villas se sont appropriés, puisque les services de la commune sont absents». Cette femme a indiqué qu’un propriétaire de villa a planté des palmiers sur le trottoir longeant son habitation. Un père de famille dira pour sa part à ce propos «certes, la circulation n’est pas dense au niveau des quartiers résidentiels, mais on n’est pas tranquille pour nos enfants à la sortie de l’école qui ne peuvent plus marcher sur le trottoirs». Il importe de signaler que même au niveau des cités d’habitations collectives, les trottoirs sont squattés, mais là ce sont généralement les habitants du rez-de-chaussée qui font main mise sur les espaces publics dont les trottoirs. Certains ont carrément créé des jardins qu’ils ont clôturés. Les exemples sur ce phénomène sont multiples, les services compétents n’ont qu’à faire un tour à la cité Yaghmoracen ou à Es Seddikia pour constater l’ampleur du désastre. Hafida B.


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