Algérie

Squat des plages et commerce interlope



Autrement dit, la concession des espaces sablonneux et toute forme d’appropriation sont formellement interdites. Mais ce qu’on constate sur certains des 60 sites autorisés à la baignade sur la côte littorale de la wilaya d’Alger, qui s’étire sur 100 km, (Mazafran-Heraoua) est scandaleux. Bien que certains «services» (parasols, transat, tables…) soient tolérés, la wilaya répète à l’envi que l’exploitation des plages, fussent-elles de maigres ceintures, par le privé n’est guère autorisée.
Mais les pseudo concessionnaires rempilent chaque saison pour imposer leur diktat. Le droit de jouir d’un espace public ne semble pas primer la force de ceux qui en usent. A dire que les mekassine – à l’image de la «corporation des gardiens de voitures» qui vous somment de cracher la thune dès que vous garez votre carrosse – ont toujours la peau dure et la quête du gain facile au mépris de la réglementation en vigueur et au détriment de ceux qui viennent faire trempette et bronzette est toujours de mise. L’estivant qui vient décompresser l’espace d’un moment ne sait plus s’il est dans une bande sablonneuse publique ou privée ' Jouant sur le registre «social» et usant de la complicité de certains élus communaux, des jeunes s’érigent en exploitants de plages. Dans ces lieux publics – jusqu’à preuve du contraire – qui bordent des territoires de sable, ces mekassine ne vous autoriseront à vous y allonger que si vous répondez à leurs desiderata : louer une chaise longue ou un parasol sans compter les «rafraîchissants» douteux qu’ils écoulent dans leur échoppe sans bourse délier, aux fins de remplir la gibecière.
Cette opportunité ou cette belle moisson récoltée de cette activité interlope, à la faveur de la saison estivale demeure, il va sans dire, une aubaine pour les sans-emploi, dit-on. Les mœurs de faire florès sans effort semblent toujours avoir pignon sur rue et sur… plage, serait-on tenté de croire. Grand bien leur fasse, mais Dieu du Ciel, serait-il censé de pondre des règles générales pour ne pas les faire respecter '
Sauf s’il est des plages autorisées à la baignade, mais non aménagées, ce qui donne accès aux squatters à court de sou de les conquérir à souhait. Là encore, la gaffe est lourde, à défaut de dire que «la loi engendre la malignité», pour souligner de manière euphémique la citation de Lope de Vega.


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