Photo : Riad
Par Yanis Bouarfa
Elles envahissent pratiquement tous les domaines. Passe encore pour les dépassements enregistrés du côté des travées où le public manifeste souvent son courroux d'une manière peu orthodoxe. Mais, quand le virus de la brutalité, des mauvaises manières, de l'irrespect se propage et contamine les petits, la donne change et le problème devient autrement plus grave. Car, ces jeunes sont en principe là pour être encadrés, donner l'exemple, canaliser et non provoquer le déchaînement des foules. Et les exemples ne manquent malheureusement pas L'effet de groupe, l'anonymat et l'impunité qu'offrent les gradins, le regroupement d'une masse importante de jeunes, l'insuffisance et l'exiguïté des infrastructures sportives, les erreurs d'arbitrage, les défaillances dans l'encadrement managérial des équipes, le comportement de certains dirigeants de club, l'inefficacité ou carrément l'absence de comités de supporters sont autant de facteurs qui mettent le feu aux poudres. Les différentes fédérations sportives algériennes ont amorcé une politique de développement des sports. Mais la mise en exécution de cette politique rencontre plusieurs handicaps dont l'exiguïté et la vétusté des infrastructures sportives qui n'offrent pas les commodités requises pour le bien-être du supporter. Ici comme ailleurs, l'Algérie est présentée comme étant une grande nation du sport. Cela à cause du rayonnement des athlètes algériens à l'étranger et des résultats exceptionnels acquis par nos équipes lors des grandes compétitions, régionales, africaines et mondiales. Autres faits, des présidents de clubs et des coaches sont souvent menacés dans leur intégrité physique par quelques écervelés locaux leur reprochant des résultats décevants dus à une campagne de recrutements ratée, un joueur descendant en flammes son entraîneur et posant comme condition sine qua non pour son retour dans le giron de l'équipe le départ pur et simple du coach, un autre mécontent de son remplacement d'ignorer avec arrogance la main tendue de son président devant les caméras, sans oublier ce geste devenu classique lors des changements : des sortants jetant sur la pelouse aux yeux de tous : maillot, bande de capitanat, adressant au passage gestes grotesques agrémentés de paroles que nous tairons par décence et pudeur... La pression exercée par la rue sur les responsables est devenue d'une intensité telle que ces derniers, par crainte de perdre éventuellement leur fauteuil, finissent par craquer nerveusement en commettant l'irréparable. Cela ne cautionne nullement leurs abus que les férus condamnent fermement. Il est impensable que de présumés encadreurs, censés théoriquement donner l'exemple, soient les précurseurs d'incidents aux retombées souvent graves. Il faudrait qu'on conçoive définitivement que trois verdicts peuvent sanctionner une rencontre et qu'il n'est point concevable d'en sortir à tous les coups vainqueurs. Pour revenir à l'attitude des instances fédérales à propos des cas d'indiscipline interne aux clubs, l'on pense que c'est à leurs responsables d'agir suivant leur statut. Les dirigeants des instances sportives n'interviennent que lors des gestes prohibés à l'endroit du tiers en l'occurrence l'adversaire, l'arbitre, le public, les officiels travaillant dans la main courante, les secouristes, etc. Mais quand un joueur met l'autorité de son club en question en la bafouant ostensiblement, le plus logique, c'est à cette dernière de sévir et non à elle. Enfin, l'on se demande par quel processus, notre sport se trouve-t-il de la sorte frappé à la tête en amont ' La mansuétude frisant le laxisme n'encouragerait-elle pas les fautifs à aller de l'avant ' L'arbitre a-t-il toute latitude de sanctionner ces dépassements se déroulant en sa présence devant les vestiaires ou sur l'aire de jeu ' Les sphères décisionnelles doivent lourdement sévir en se basant sur les images TV !
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Posté Le : 11/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Y B
Source : www.latribune-online.com