Algérie

Sportif du siècle



Sportif du siècle
Personnage n «I am the greatest»: l'emphase de cette tirade maintes fois lancée par Mohamed Ali ne suffit pas à mesurer la légende du boxeur le plus célèbre de l'histoire, qu'il a écrite un demi-siècle durant avec ses poings, un verbe acéré et un charisme fou.L'image du vieillard presque paralysé qu'il a traîné durant ces dernières années, n'effacera jamais la personnalité hors norme du boxeur couronné «Sportif du siècle» par Sports Illustrated et la BBC en 1999, un homme aux multiples vies, marié à quatre reprises et père de sept enfants, dont une fille -Laila- qui suivra ses pas dans la boxe. Autant que le boxeur doté de dons uniques, d'une technique très pure, d'une étonnante mobilité et d'un punch au-dessus de la moyenne, l'histoire retiendra l'homme qui a bouleversé les conventions sur et en dehors du ring, avec son rare sens de la formule, son instinct de grand communicateur, son goût pour la provocation et son combat permanent contre l'ordre établi.Grâce à son style unique, les bras souvent ballants le long du corps, il conservera son titre mondial jusqu'en 1967, date à laquelle il refuse d'aller faire la guerre au Vietnam. Il échappe à la prison et est gracié en 1971, mais sa suspension lui a volé trois belles années de carrière dans la pleine force de l'âge. Il remet très vite les gants et, dans ce que beaucoup avec lui qualifient de «combat du siècle», il s'incline aux points face au battant qu' était Joe Frazier, le 8 mars 1971 au Madison Square Garden de New York. Pour la première fois de sa carrière, Ali va au tapis. Quarante ans plus tard, quand Frazier sera mis en terre après une bataille contre le cancer, Ali sera là, malgré la maladie. Ali prend sa revanche sur Frazier début 1974 et, le 30 octobre 1974, dans la mémorable «bataille dans la jungle» (rumble in the jungle) à Kinshasa, au Zaïre, il mystifie devant près de 100 000 spectateurs le surpuissant George Foreman (K.-O, 8e) pour reconquérir le titre de champion des lourds. Vainqueur notamment d'une belle inoubliable (K.-O, 13e) face à Frazier en 1975 à Manille, il conservera sa couronne jusqu'en 1978, où il est battu par Leon Spinks. Fait unique, Ali récupère le titre mondial pour la troisième fois face à ce même Spinks, sept mois plus tard, aux points. Retraité en 1979, il est contraint de remettre les gants deux ans plus tard, à 39 ans, faute d'avoir su gérer sa fortune. C'est le combat de trop. En octobre 1981, il est tristement humilié par son compatriote Larry Holmes, trop fort pour lui (abandon 11e reprise). Ali n'est plus le plus grand, mais il s'entête. En décembre de la même année, une défaite face à Trevor Berbick sera toutefois son dernier combat.


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