Algérie

Sport-roi et gros sous'



Une fois n'est pas coutume et, cette fois-là s'intéresse à notre sport-roi, apparemment dans un piteux état. Micmac et atteinte à la morale au niveau des catégories de jeunes, corruption, dopage, cocaïne, et la liste des maux qui gangrènent notre foot, depuis plus de deux décennies, s'est payée une rallonge ces derniers temps. A propos du micmac et de l'atteinte à la morale, beaucoup ont en parlé longuement. Journalistes et commentateurs de chaîne TV sont allés jusqu'à alerter les divers responsables de la période Raouraoua, pour qu'ils réagissent mais, en vain. Ce sujet reste décidément tabou au temps de l'ex-président du Paradou AC à la tête de la FAF. Les atteintes à la morale et aux bonnes m?urs sont, pourtant, monnaie courante à divers niveaux. Et, au moment où des pays, qui n'ont pas de grandes traditions footballistiques, progressent à pas de géant, le football algérien continue de s'embourber, et ce n'est certainement pas l'apport d'un Djamel Belmadi au niveau de l'EN, qui fera oublier aux Algériens les vices de leurs championnats, professionnel et amateur, les trains de vie de nabab de certains joueurs surpayés, leur arrogance etc., etc.Grosso modo, toutes les causes sont réunies pour que le patron de la FAF renverse la table, et appelle, selon ses prérogatives propres à une véritable révolution. D'ailleurs, ce serait la moindre des choses pour quelqu'un qui prétend être venu à la Fédération, non pas pour régler des comptes ou pour s'enrichir, mais pour contribuer au développement du football algérien. En deux ans d'exercice, Kheïreddine Zetchi a eu tout son temps pour faire son diagnostic et à tirer les conclusions adéquates. A mi-chemin d'un mandat marqué par les querelles et les rivalités sordides, il aurait dû adopter une autre attitude que celle qu'il a eu, samedi dernier, sur le plateau TV de l'ex-Unique.
Ni le dopage, ni la consommation de drogues dures dans le milieu des footeux ne semblent l'empêcher de dormir sur ses deux oreilles. L'affaire Lucas Alcaraz, qui est toujours au niveau de la FIFA, les accusations de Hocine Achiou, qui a dénoncé des pressions de la part de certains dirigeants de la FAF, les scandales provoqués par l'arbitrage, et l'arrangement des résultats des rencontres ont été évoqués de façon superficielle, ou carrément occultés, comme s'il s'agissait de simples dysfonctionnements à régler avec le temps. En résumé, Zetchi n'a pas dit grand-chose.
Muet sur des questions essentielles, comme celles ayant trait à l'argent des sponsors ou la cocaïne, il s'est montré, par contre, discret sur le bilan financier de la Fédération. Il est vrai que les milliards ont le chic de surfer sur les sujets chocs? Par ailleurs, il n'a pas hésité à brandir le carton rouge en annonçant que l'instance qu'il dirige, pourrait se constituer partie civile et ester en justice des journalistes qui accuseraient de corruption des arbitres, sans fournir de preuves. Il sait pourtant que les preuves matérielles dans ce genre d'affaires sont quasiment impossibles à avoir. Et, au lieu de faire fixette sur Chérif Mellal et les déclarations de ce dernier, il aurait dû user d'un parler vrai au sujet des pressions externes exercées sur la LFP. Là, il fallait avoir le courage de dire, cash, les dessous d'affaires de gros sous gangrénant un sport-roi devenu fou?


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