Sport, jeunesse, mouvements associatifs Tahmi donne un coup de pied dans la fourmilière

Invité hier du forum sportif du quotidien El Moudjahid, le ministre de la Jeunesse et des Sports, accompagné de quelques cadres centraux et du revenant président du COA, Mustapha Berraf, a dressé un tableau de la situation du secteur qu'il dirige non sans le pragmatisme qui est le sien.
Après avoir présenté le dossier jeunesse devant la commission interministérielle, il a entamé la feuille de route 2013-2014 visant à améliorer les choses dans une quinzaine de points. Il s'agit essentiellement d'un programme en faveur de la jeunesse qui sera mis en application vers la fin du 1er semestre de l'année en cours, notamment l'utilisation des espaces sportifs de manière optimale et le développement de l'activité loisirs au sein de la famille. Il est question de concrétiser un programme d'infrastructures sportives à partir de 2014, même si le ministre ne semble pas croire à un manque dans ce sens.
'Aujourd'hui, la situation est différente par rapport à une certaine époque : le problème n'est pas seulement un manque d'infrastructures, mais il est dans la gestion et dans l'organisation", précise-t-il. Et de montrer du doigt ces associations qui 'crient au manque de moyens alors que ces derniers, financiers s'entend, existent mais on refuse d'admettre la mauvaise organisation. L'argent débloqué doit servir les jeunes".
Le même langage va en direction de la discipline budgétivore qu'est le football.
'On a investi sur la recherche du résultat en oubliant l'essentiel ; l'organisation du système sportif. Où sont les manifestations sportives ' On voit la participation des équipes nationales mais où sont les compétitions ' Il est désolant de constater que les salles sont vides alors que le sport est avant tout un spectacle", s'écrie le ministre. Il y va de même pour les fédérations des sports collectifs dont il dira que 'chacun doit assumer ses responsabilités et jouer son rôle", affirmant au passage que 'les textes réglementaires vont confirmer la volonté d'un changement dans ce cadre".
Au volet professionnalisme, le ministre a clairement rejeté l'idée de subventions au profit des clubs, expliquant toutefois que le comité interministériel prévoit un plan comprenant une aide de 2,5 milliards de centimes dont la moitié est destinée au fonctionnement, la construction d'un centre de formation ou base d'entraînement dont la charge financière est à hauteur de 80% pour l'Etat et 20% pour le club, le remboursement à 50% des frais de déplacement et l'achat d'un bus pour un montant d'un milliard de centimes. Abordant la situation des terrains, tout en mettant en exergue le problème de la rareté du foncier, à l'exemple d'Alger ou de Tizi Ouzou, le ministre a rassuré que ce volet connaît un dénouement.
Sur un autre registre, Mohamed Tahmi est revenu sur les relations avec le COA et les fédérations sportives, précisant qu'il n'est pas du ressort du ministère d'appliquer la politique sportive, mais c'est à ces instances de le faire. 'Que chacun assume son rôle. Ce qui est certain, c'est qu'on ne peut pas être président de fédération et être contre son pays." Comprenne qui veut.
A F