Sport et promotion

L'Arabie Saoudite est en passe de devenir une mine d'or pour des célébrités mondiales en fin de carrière. Le Qatar et les Emirats avaient bien avant le royaume wahhabite miroité le filon aux yeux de vedettes sportives internationales, en planifiant ainsi une politique qui n'a rien d'original.Le spectacle des arènes, né depuis l'antiquité, n'a jamais cessé et n'est pas près de s'arrêter. Tout en gardant le cadre de ses joutes, il n'a changé que ses formes, son esprit et ses buts.
Le ballon de foot, la raquette de tennis, les voitures de course ont seulement remplacé les épées et les tridents pour que l'ivresse des tribunes ne cesse jamais. Il fallait uniquement, pour ce faire, remplacer les cages et les geôles par le déploiement des tapis rouges et semer à tout va des milliards de dollars pour harponner l'avidité des nouveaux gladiateurs.
La culture est restée la même pour que la sociologie n'arrive toujours pas à saisir ses réels tenants et pourquoi la passion humaine pour les arènes reste entière et pérenne.
Les Saoudiens ont saisi depuis peu le bénéfice qu'ils pouvaient tirer de la passion effrénée que cultivent les millions de fanatiques du rêve et de l'oubli. Les stades sont d'utiles territoires pour noyer les soucis quotidiens et des îles indiquées pour s'époumoner et donner libre cours aux vomissements des regrets. La disponibilité intéressée des Benzema et des Messi est une profitable aubaine pour orienter les regards envieux sur leur pays et rentabiliser ses acquis. Les chaînes de télévision en nombre illimité sont là pour compléter le reste.
Les Qataris, eux, comme quelques autres ont fait mieux en planifiant un entrisme conséquent en fourguant dans leur gibecière des clubs et leurs armadas à des milliers de kilomètres de chez eux.
Promouvoir le sport en général et le football en particulier, assure-t-on ! Noble est certes l'intention. Mais il n'est pas interdit de penser que c'est le sport lui-même qui est devenu un des premiers outils pour la promotion des politiques.