Algérie

Spleen d'un samedi automnal



Me voilà sur la route droite et monotone qui traverse des champs brûlés par un soleil indémontable. Il pleut là-bas, à Alger, Béjaïa et Annaba. Mais ici, aucune goutte ! Quelqu'un a placé un CD dans le lecteur de la voiture. La voix éraillée de Dahmane me ramène quarante années en arrière. Il me sourit avant de disparaître dans les ruelles de la Madrague. Je revois Boudjemaâ El Ankis, El Badji, El Achab, Amar Ezzahi, Guerouabi, El Anka, El Koubi, Chaou et tant d'autres poètes croisés dans les dédales d'une ville bouillonnante de culture et débordante de joie de vivre. Qu'ils soient maudits tous ceux qui ont cassé cet Alger de la beauté et du bonheur !Mais que tout cela est loin : notre temps est celui des pandémies et du réchauffement climatique ! Et je suis au milieu de nulle part : tout autour, la terre ocre quémande quelques gouttelettes...
M. F.


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