Algérie

Spéculation



Spéculation
Le prix du brut algérien a certes perdu 4 dollars en ce mois de novembre dernier, tombant à 45,30 dollars, soit une baisse de 4,21 dollars en un mois, son plus bas niveau depuis 2008 au plus fort de la crise des subprimes.Ces baisses continuelles dans un contexte de surabondance de l'offre démontrent qu'il existe un dérèglement au sein des objectifs assignés par l'Opep à sa création en 1960, à Baghdad. Politiquement déchirés, les principaux pays exportateurs de l'Organisation des producteurs de pétrole, affichent contre toutes les logiques commerciales, des règles contraires à leurs intérêts en bradant leur unique richesse depuis juin 2014. L'Opep est un cartel qui a perdu tout son sens, c'est-à-dire une organisation en mesure de protéger les intérêts de ses adhérents contre le bradage d'une ressource stratégique, qui a fait ses preuves durant la guerre égypto-israélienne lorsqu'un embargo avait été décrété contre les Etats soutenant l'Etat sioniste. Le Nord avait été paralysé économiquement. Les revenus des Etats de l'Opep se sont amoindris depuis comme une peau de chagrin. Un pays aussi riche que l'Arabie Saoudite a été obligé de revoir ses budgets de fonctionnement à la baisse pour 2016. Chez nous, les lois de l'offre et de la demande sont si souvent violées que plus personne ne réagit aux envolées des prix, pis, lorsque les prix des matières premières baissent, les prix à la consommation augmentent de façon inconcevable. Les prix à l'importation ont fortement chuté, selon une analyse faite par le ministère du Commerce, et ça aurait dû se répercuter sur les prix de vente. La courbe ascendante poursuit son petit bonhomme de chemin comme si de rien n'était, comme si l'Etat n'existait pas. Pourtant, ce ne sont pas les instruments de contrôle qui font défaut. Une pléiade de directions existe à divers niveaux de l'administration pour surveiller les commerçants indélicats. Mais le fatalisme ambiant ayant gagné la société algérienne, celle-ci ne réagit plus à la spéculation. Les variations des prix toujours à la hausse ne sont que des spéculations d'une catégorie du secteur des services qui ne sont en réalité que des intermédiaires, lesquels tirent souvent plus de profits que les producteurs, et les transformateurs.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)