Spectaculaire retournement de situation

Alors que tous les feux sont braqués sur l'Afrique du Sud où l'Algérie s'apprête à disputer la CAN, localement, il se passe des choses, pour le moins que l'on puisse dire, interlopes et si opaques qu'essayer de les élucider relève vraiment de l'exploit.
Même si notre football n'est pas à sa première, cette énième sortie de la fédération est on ne peut un indicateur non trompeur sur un état des lieux des plus anarchiques. Comment pourrait-il en être autrement quand du jour au lendemain tout est remis en cause. Le professionnalisme, instauré tambour battant, donne du fil à retordre à ses initiateurs qui ne savent plus où donner de la tête. Jugez-en : les clubs de division deux vont se défaire de l'habit de professionnels pour redevenir comme avant, c'est-à-dire amateurs. Autrement dit, seules les équipes de division une jouiront du peu enviable titre de professionnels. Un spectaculaire retournement de situation dont la FAF détient le secret. Et puis, ce professionnalisme, qui n'est en fait que dans l'imagination de ses initiateurs, est tellement boiteux que les clubs ne savent plus où donner de la tête. Celui n'a fait qu'enfoncer le clou et ajouter aux blessures d'une discipline à l'agonie même si l'argent coule à flots. Ce spectaculaire retournement de situation prouve si besoin est, le désarroi dans lequel se trouve la fédération incapable de gérer la situation ni de mettre en place des mécanismes à même de contraindre les clubs à se comporter en professionnels. Cette faiblesse s'est inévitablement répercutée sur le comportement des clubs dont les dirigeants se comportent comme bon leur semble. Le résultat est là, la FAF est devant le fait accompli. Nos clubs n'ont rien de professionnels, sauf évidemment sur le papier, et encore. L'implacable réalité du terrain a mis à nu les carences d'un professionnalisme qui n'existe en fait que dans le virtuel. Sur le terrain, il n'y a ni amateurisme ni professionnalisme.