Spécial Ramadhan à Sidi Bel-Abbès

Khaldi Aek et ses amis enchantent le public La chanson populaire a eu sa nuit sur les planches du théâtre régional de Sidi Bel-Abbès en soirée, samedi dernier. Le plateau des artistes qui ont chanté, Khaldi Abdelkader en pôle position -entouré de Boukhaki, de la jeune Benmoussa Fadela-, ont sans conteste présenté un bon répertoire où Raï, Hawzy et la mélodie dans le asri se sont succédés agréablement.Entrant dans le cadre de «Alger, capitale arabe de la culture», et sur invitation de la direction de la Culture de Sidi Bel Abbès, ce groupe de musicien sillonne le territoire national depuis le premier jour de ramadhan. Offrant ainsi des couplets au verbe langoureux du ghazel de nos jours, avec ses drames et ses vertus, ses sagesses tirées des textes de nos plus grands poètes que sont Mestpha Ben Brahim, le barde des Beni Amers et Cheikh Khaldi, l’auteur de la superbe «Bakhta» qui étaient évoqués dans une émotion réelle par Khaldi Abdelkader comme une sorte de credo pour exprimer aussi un terroir à restaurer. Ainsi la quacida «Ana Fi Beït ouhdi» emportée par le son de la derbouka, du Saxo et du synthétiseur nous aura livré cette «nachwa» des temps anciens. Quand au chaâbi de Boukhari, il a vraiment enchanté le public tant le tremolo touchait la fibre sensible d’une assistance frénétique et acquise. Le passage de la jeune Benmoussa est à noter ne serait-ce que pour la voix très prometteuse, très Hawzy, qu’elle possède et très applaudi d’ailleurs. On peut dire que l’ambiance -bon enfant, très cool, légère et grave par instant- a démontré que l’important est que la musique «adoucit nos mœurs».