Les bouleversements que connaît le Monde arabe place la France et l'Europe devant des responsabilités inédites, mais les actions menées jusqu'à présent ne paraissent pas à la hauteur de ce défi historique. En effet, la Tunisie et l'Egypte sont entrées dans une période de transition aux difficultés et aux risques considérables : baisse sensible de la production, chute dramatique des recettes du tourisme, crise des paiements extérieurs.
Quelles initiatives les Européens ont-ils prises pour aider ces pays à faire face à la seule urgence' Alain Juppé avait déclaré l'on se rappelle «que le printemps arabe est porteur d'un espoir immense, qu'il est de notre intérêt de soutenir sans relâche», mais on peine à discerner les conséquences pratiques de cette position à l'égard des pays arabes. En Libye, les incertitudes demeurent en raison du risque d'enlisement.
Le résultat est jusqu'à présent mitigé : beaucoup d'actions militaires aériennes, trop peu d'initiatives politiques et des objectifs de paix peu lisibles, alors qu'ils devraient être clairement exposés par les pays de la coalition de manière à rallier l'ensemble des Libyens à une solution démocratique durable.
La situation est également dramatique en Syrie, compte tenu de la situation géopolitique du pays, de la difficulté d'y préserver les équilibres communautaires et des implications que pourraient avoir des affrontements à grande échelle sur les pays environnants.
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Posté Le : 15/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com