Algérie

Soutien aux personnes âgées



Soutien aux personnes âgées
Face à ce vide, c'est une association sociale et caritative à Oran, l'association Chougrani, qui montre la voie, en lançant un programme de formation d'auxiliaires de vie initié depuis 2012.Il y a quelques années, un ancien ministre de la Solidarité promettait la prison à ceux qui abandonnaient leurs parents âgés, avec ensuite l'adoption d'une loi portant protection des personnes âgées et légiférant par des dispositions répressives.Il faut dire que l'ensemble des statistiques sur la courbe de la population en Algérie montre un vieillissement, avec l'amélioration de l'espérance de vie. Si aujourd'hui on compte un peu plus de 2 millions de personnes âgées, en 2030 elles seront plus de 9 millions, et cela induit des conséquences en termes de besoins vitaux qui relèvent autant de la politique de la santé que de l'évolution sociétale et sociale.Malheureusement, aujourd'hui, le constat est amer, puisqu'en dehors de la menace, de la moralisation visant à faire naître la culpabilité dans la société, les pouvoirs publics n'ont toujours pas concrétisé les besoins de la population âgée par la création, tout d'abord, de centres de santé spécialisés en gériatrie, ni investi dans la formation médicale et paramédicale dans ce domaine. Il y a tout juste deux ans que des programmes ont été lancés et souvent fruits d'initiatives locales. Face à ce vide, c'est une association sociale et caritative à Oran, l'association Chougrani, qui montre la voie, en lançant un programme de formation d'auxiliaires de vie initié depuis 2012. Cette association installée au c?ur du quartier populaire de Victor-Hugo a, par son propre constat, réalisé que les besoins en matière de soutien, de prise en charge des personnes âgées et d'accompagnement de fin de vie sont énormes et représentent un poids tout aussi énorme pour les familles, souvent désarmées. Les témoignages de familles évoquant la terrible prise en charge d'un parent atteint d'Alzheimer, notamment, sont douloureux.La situation prend des allures dramatiques lorsque l'on se trouve dans des familles démunies, comme c'est souvent le cas à Victor-Hugo, nous explique le responsable de l'association Chougrani. "Dès 2012, nous avons réfléchi et mené une étude socioéconomique au quartier, et nous avons constaté le poids des besoins de la population. Nous avons découvert pas moins de 4500 familles démunies et dans le besoin, notamment pour la prise en charge de personnes âgées souffrant de diverses maladies chroniques et qui sont isolées." Et notre interlocuteur de poursuivre : "Nous avons donc lancé notre projet avec les bénévoles de l'association, l'aide de médecins et autres infirmiers pour donner des formations de base à certains proches de ces personnes âgées dans le besoin." De cette formation "aléatoire", 17 auxiliaires de vie ont été placés. Ce sont généralement des personnes qui ont un parent âgé et malade, à la mobilité réduite, souffrant de difficultés respiratoires, diabétique, hypertendu...L'association via ses bénévoles médecins assure aussi un suivi du travail de l'auxiliaire, mais souhaite passer à une autre étape avec des formations plus poussées et un suivi plus grand.La convention signée avec le ministère de la Solidarité en 2013 pour la formation des auxiliaires de vie peine à être concrétisée sur le terrain, alors que, chaque jour, la détresse des familles et des personnes âgées grandit et crée des drames.D. LNomAdresse email




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