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Soutien à l'investissement dans les Hauts Plateaux : une commission pour assainir le foncier Tiaret : les autres articles



Soutien à l'investissement dans les Hauts Plateaux : une commission pour assainir le foncier                                    Tiaret : les autres articles
Une journée d'étude a permis de lever le voile sur pas mal de problèmes engendrés par le processus d'accès au foncier industriel.
Tiaret, une des 19 wilayas des Hauts Plateaux, concernée par le soutien aux investissements, reste une région aux atouts indéniables mais dont les promoteurs locaux, pour une raison ou une autre, n'ont pas su hisser au diapason des wilayas qui ont connu leur boom économique. Face à ce dilemme, «Une commission, présidée par le Secrétaire général de la wilaya et qui réunira les principaux acteurs concernés par le foncier industriel, 'uvrera pour dissiper les malentendus et recenser les personnes qui ont acquis des lots sans qu'il n' y ait de réalisation», non sans «accélérer le processus visant l'aménagement de deux zones industrielles et la réhabilitation de celle existante à Zaaroura», a déclaré en substance le wali de Tiaret à la fin des travaux du séminaire organisé au niveau de l'INSFP Kadda Belgacem, par la direction de la petite et moyenne entreprise, en collaboration avec la Sofibanque, l'ANDI et la direction des domaines.
Cette journée d'étude, qui a réuni beaucoup de monde parmi les investisseurs, bureaux d'étude, élus et beaucoup d'autres acteurs, a permis de lever le voile sur pas mal de problèmes engendrés par le processus d'accès au foncier industriel. Certains pessimistes ont donné le ton dès l'entame en faisant savoir que «depuis 1997 aucun mètre carré n'a été cédé à un quelconque postulant» en dépit de la création de l'ANIREF. D'autres s'interrogent sur les raisons de cette situation que vivent les investisseurs au niveau de la zone industrielle de Zaaroura. Un des intervenants dira que «l'espace en question n'est viabilisé qu'à hauteur de 10% alors que les 37 milliards débloqués n'ont servi qu'à la réalisation du mur de clôture».
Beaucoup de questions ont jalonné cette journée, instructive à plus d'un titre, qui a nécessité des éclaircissements des directeurs des domaines et de l'ANDI (Agence nationale de développement de l'investissement) ainsi que du représentant de la Sofibanque. Cette nouvelle institution bancaire introduite dans le circuit continue de proposer des formules pour le moins avantageuses pour les postulants de bonne foi.
Problématique du financement de l'investissement
Après la communication intitulée «présentation du régime dérogatoire des zones dont le développement nécessite la contribution particulière de l'Etat et les mesures incitatives additionnelles», faite par le directeur de la petite et moyenne entreprise, celui de la Sofibanque nous a fait part, lui, de l'éligibilité de 17 projets financés à hauteur d'un à 6 milliards de centimes dans la région de Tiaret. Il s'agit, selon les explications fournies par un cadre de cette banque, de «participer à concurrence de 49% dans le capital de la société sans qu'il n'y ait d'échéances de remboursements à l'exemple d'institutions financières classiques». S'agissant des assiettes foncières que l'ANIREF se doit de mettre à disposition des postulants, un député s'est demandé «pourquoi on tergiverse à appliquer des décisions gouvernementales alors que 143 dossiers, jusque-là déposés, n'ont pas eu de réponse '» Ces potentiels investisseurs ne doivent pas, selon l'orateur, être conscrits à l'industrie mais faire bénéficier les services et autres de ces avantages.
Liée à une vision globale de la problématique du financement de l'investissement, le directeur de la chambre du commerce et d'industrie «CCI-Sersou» a parlé de «l'approche méthodologique de la promotion de l'investissement». Selon le conférencier «après 24 années de réformes, nous sommes toujours des apprenants» et d'avancer que «Sans investissement, pas de croissance, pas de création de richesses, pas de création d'entreprises, d'emplois, pas de revenus, pas de consommation, pas de mise en valeur des ressources humaines, naturelles, financières, matérielles, pas d'impôts, pas d'épargne, pas de dynamique sociale».
Et de poursuivre : «si l'investissement dépend de la confiance, celle-ci se fabrique, se construit, s'organise, se bâtit à travers la pertinence et la cohérence et des instruments d'intervention au service d'une vision et d'une stratégie affichées, inscrites dans la durée, portées par l'ensemble des acteurs économiques par un consensus, fruit d'un diagnostic partagé, de décisions concertées».


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