Algérie

Sous le signe... des retrouvailles



Cette manifestation qui se tient du 11 au 16 décembre marque le retour des festivals cinématographiques en Algérie, après deux ans d'absence. Inscrite sous le slogan "L'autre regard", elle sera marquée par différentes projections et rencontres littéraires, en présence d'autrices, réalisatrices et comédiennes.La ville de Saïda est depuis vendredi sous le feu des projecteurs, et ce, grâce à la tenue du Festival national de la littérature et du cinéma de la femme. Un évènement qui signe le retour des festivals algériens, après deux ans d'absence. Mais pas que... C'est une belle occasion pour les retrouvailles ! La magie des retrouvailles des artistes avec leur public, leurs admirateurs et leurs amis. Et parmi ces festivaliers ? qui n'ont pas hésité à parcourir des kilomètres dans des bouchons infernaux ? on retrouve Maïssa Bey, Yamina et Yasmine Chouikh, Fatma Zohra Zaamoum, Souha Chatsi Oulha ou encore Hassan Kachach... qui, dans la bonne humeur et une ambiance bon enfant, se retrouvent, se remémorent de vieux souvenirs, mais surtout profitent de cette bouffée d'oxygène. Loin d'être un évènement où règnent glamour, strass et paillettes, cette manifestation se veut une ode aux écrivaines, réalisatrices et comédiennes algériennes. D'ailleurs, le slogan de cette 4e édition, qui se tient du 11 au 16 décembre, est "L'autre regard", une démarche qui vise à rappeler que "le regard de la femme dans une société est très important", a souligné Karim Mouley, commissaire du FNLCF. Une initiative qui fait le bonheur des artistes, cinéphiles et bibliophiles. Malgré un budget réduit, le commissariat, composé d'une jeune équipe, s'est engagé à offrir, une semaine durant, des rencontres littéraires avec des autrices francophones, arabophones et amazighophones. Et de faire renouer ainsi le public avec les salles obscures.
À cet effet, lors de l'ouverture officielle donnée dans l'après-midi de samedi au cinéma Douniazed, un hommage a été rendu à la réalisatrice et productrice Yamina Chouikh, qui a profité de l'occasion en insistant sur le fait que "ce qui procure du bonheur aux acteurs et réalisateurs est de voir du monde dans les salles, qu'il y ait un public ! Notre but n'est pas de projeter des films devant une salle vide". Une remarque qui donne à réfléchir sur la situation du 7e art en Algérie. La cérémonie s'est poursuivie par un hommage à la comédienne Bahia Rachedi et différentes allocutions des officiels de la ville et représentantes du ministère de la Culture et des Arts. Après le discours, place au cinéma ! L'ouverture, qui a coïncidé avec la célébration des évènements du 11 décembre 1960, a été marquée par la projection du long métrage Saliha de Mohamed Sahraoui. Ce film, où le rôle principal est campé par la pétillante Souha Chatsi Oulha, revient sur le parcours d'une des figures de la révolution algérienne, Saliha Ould Kablia, l'étudiante en médecine, ayant rejoint le maquis en 1956. Les autres journées du festival seront riches, à travers la projection des films longs Parkour (s), de Fatma Zohra Zaamoum, Timgad de Fabrice Benchaouche, Elle nous regarde (moyen métrage) de Lina Zerrouki et Leur Algérie de Lina Soualem. Il y aura également au menu la projection de courts métrages en compétition officielle, dont le jury est composé de Rania Serouti, Taher Boukella et Yasmine Chouikh. Quant aux rencontres qui auront lieu à la Maison de la culture, elles seront animées notamment par Maïssa Bey, Hadjer Kouidri, Waciny Laredj, Zineb Sekkal, Chaima Bendjoudi ou encore Nadia Benamar.


De notre envoyée spéciale à Saïda: Hana Menasria


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