Algérie

Sous le signe de la rigueur



La salle de conférences du lycée Fadéla Saâdane, implanté au c?ur du Vieux-Rocher, s?est avérée trop exigue pour contenir le traditionnel regroupement des chefs d?établissement et des cadres pédagogiques de la wilaya de Constantine. Dans un dernier briefing avant la rentrée scolaire, Ahmed Guellil, directeur de l?éducation, placera d?emblée cet exercice 2004-2005 sous le signe de la rigueur et de l?obligation du résultat, et ce, à travers, notamment, l?application sans complaisance du récent système de sanctions et récompenses diligenté par le ministère de tutelle. Dans un langage direct et sans équivoque, il mettra chaque chef d?établissement devant ses responsabilités, n?hésitant pas au passage à tirer à boulets rouges sur ceux qu?il a qualifiés de brebis galeuses ou de businessmen d?occasion puisqu?ils auraient, selon lui, négligé leurs responsabilités en privilégiant à l?occasion le business parallèle. « L?ère de la complaisance est révolue, dira-t-il, et je tiens à souligner que les visites d?inspection sur le terrain seront multipliées pour traquer et sanctionner le moindre dysfonctionnement ou le moindre dépassement. » Après cette intervention trop musclée, aux dires de certains cadres pédagogiques, le directeur de l?éducation de Constantine enchaînera dans le sens du poil en mettant en exergue le très bon score obtenu au bac 2004, « pour preuve, le taux de réussite a été en 2004 de 48,62% contre 32,07 en 2003. La performance est encore plus remarquable, si l?on compare ce taux de 48,62% par rapport à celui de la décennie précédente où il a été de 17,41% en 1994. En dix ans, ce taux a plus que triplé et il faut espérer que cette courbe continuera à évoluer dans le bon sens ». Sur la base de ces résultats et de la nouvelle politique de rigueur mise en place, Ahmed Guellil se montrera optimiste « d?autant, avouera-t-il, que des sommes colossales ont été investies ces quatre dernières années dans les constructions scolaires avec l?implantation de 7 nouveau lycées, 20 CEM et 388 unités pédagogiques dans le secteur primaire. Le montant de ces investissements a été de 3 304 884 000 DA. Ces nouveaux établissements ont permis, entre autres, de diminuer la pression qui s?exerçait sur certaines zones saturées ». Dans ce même contexte, le directeur de l?éducation ne manquera pas de souligner les conséquences bénéfiques des premières étapes de la réforme du système éducatif qui a permis, selon lui, de mieux appréhender, dans une vision cohérente, le nouveau challenge lancé par l?éducation nationale.


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