Algérie

Sous le signe de l'incertitude... Projet de visite de François Hollande en Algérie



Sous le signe de l'incertitude...                                    Projet de visite de François Hollande en Algérie
La visite du Président français pourrait avoir lieu le 19 décembre prochain, si l'on se fie à une information rapportée par le site d'information TSA. Or, selon le journal français Le Canard enchaîné, réputé pour ses sources fiables et ses nombreux scoops, cette visite aurait été repoussée sur demande instante du Président Bouteflika. Maintes raisons, en tous cas, plaident en faveur d'un pareil report...
Le Président Bouteflika, soulignons-le, campe sur ses positions qui consistent à exiger de la France plus qu'une reconnaissance d'un pan de son histoire (le 17 octobre 61) mais celle de tous ses crimes coloniaux, et même de s'en repentir. L'espoir de tourner la page de l'Histoire, ainsi que l'avait souhaité l'ex-Président Jacques Chirac à Alger, en 2003 et 2006, butte, à nouveau, sur la position déterminée et juste de Abdelaziz Bouteflika. Or, Paris ne veut absolument pas entendre parler de repentance. Si les socialistes, au pouvoir actuellement, rejettent poliment la demande d'Alger, des cadres de l'UMP de droite montent carrément au créneau, perdent toute contenance, pour se livrer à des gestes obscènes et avilissants en direct à la télévision.
Cette visite tombe donc mal en ce moment, vu les événements récents connus par l'Algérie sur le plan politique, notamment le geste avillissant médiatisé du nostalgique de l'Algérie française. Applaudi par son confrère du parti, Gilbert Collard. L'ancien ministre de la Défense de Sarkozy et sénateur UMP, Gérard Longuet, avait répondu vulgairement par un bras d'honneur, à la demande de Mohamed Cherif Abbas, ministre des Moudjahidine, appelant à « une reconnaissance franche des crimes perpétrés à leur encontre par le colonialisme français ».
Rien ne nous dit, en effet, que des clashes ne se produiront pas au niveau de l'APN où François Hollande est censé faire un discours, tant que l'incident demeurera vivace dans les esprits.
Ce n'est pas tout. Alger continue de rejeter farouchement la demande française de révision de l'accord de 1968 sur la circulation, l'emploi et le séjour des Algériens en France qui opte pour « la politique de l'émigration choisie », sans oublier que le fameux accord à déjà été modifié trois fois auparavant. C'est ainsi que les deux pays restent au stade de consultations et que rien n'a été encore décidé pour le moment.
Dans le même ordre d'idées, la problématique liée à la délivrance des visas vaut elle aussi son pesant d'or dans les négociations franco-algériennes car selon le gouvernement, la France ne donne pas assez de visas aux citoyens algériens contrairement aux déclarations de la France qui dit que le taux de refus ne serait que de 15 %.C'est dire que le ballet diplomatique, déployé tous azimuts par la France, avec les visites à Alger du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, Yamina Benguigui, ministre déléguée chargée de la fFrancophonie, Nicole Brick, ministre du Commerce extérieur ainsi que Manuel Vals Premier ministre français, et celle prévue aujourd'hui d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, n'auront pas suffi à rapprocher suffisamment les points de vue diamétralement opposés d'Alger et de Paris concernant plusieurs questions essentielles.
Par exemple, la France espère voir ses
entreprises profiter pleinement des programmes d'investissements publics algériens dans le cadre du plan quinquennal et avoir le maximum de marchés, vu qu'elle est confrontée à une crise économique sévère. La France veut également proposer à l'Algérie un partenariat stratégique dans le domaine économique, basé sur la co-localisation.
A ce propos, les deux pays ne se sont toujours pas entendus, concernant le projet d'implantation de l'usine Renault en Algérie, car la France exige l'exclusivité de deux ans en plus de la consommation qui doit se limiter à l'échelle locale, ce qui reste inacceptable pour l'Algérie. On relève aussi, qu'en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, ainsi que le dossier du Sahel, plus particulièrement la crise malienne, les points de vue d'Alger et de Paris sont diamétralement opposés et la France cherche à tout prix à « afghaniser » toute la vaste bande sahélo-saharienne. Alger, qui refuse cette « guerre par procuration » que souhaite déclencher la France avec l'aide des Etats membres de la Cédéao, et qui préconise au contraire une solution interne, politique et concertée, n'a eu de cesse d'accumuler les victoires diplomatiques en dépit de toutes les man'uvres dilatoires que déploie la diplomatie française tous azimuts.
Ce qu'il faut relever, par contre, c'est que l'Algérie, qui détient toutes les cartes maîtresses dans la région sahélo-saharienne, donne l'air de jouir de l'appui de Washington, notamment à cause de la catastrophe provoquée par la France dans la région après sa guerre contre la Libye, l'élimination de Kadhafi, dont a résulté le retour massif de milliers de Touaregs lourdement armés et bien entraînés vers la partie septentrionale du Mali avec les conséquences néfastes que tout un chacun connait.
Le moins que l'on puisse dire, dès lors, est que la visite de Hollande, dont la date tarde à se confirmer, risque de se terminer en queue de poisson, alors que ce Président se trouve déjà au plus bas des sondages, et qu'il a multiplié les impairs, sur les plans internes et externes, en seulement quelques mois de «règne».
La visite du Président français pourrait avoir lieu le 19 décembre prochain, si l'on se fie à une information rapportée par le site d'information TSA. Or, selon le journal français Le Canard enchaîné, réputé pour ses sources fiables et ses nombreux scoops, cette visite aurait été repoussée sur demande instante du Président Bouteflika. Maintes raisons, en tous cas, plaident en faveur d'un pareil report...
Le Président Bouteflika, soulignons-le, campe sur ses positions qui consistent à exiger de la France plus qu'une reconnaissance d'un pan de son histoire (le 17 octobre 61) mais celle de tous ses crimes coloniaux, et même de s'en repentir. L'espoir de tourner la page de l'Histoire, ainsi que l'avait souhaité l'ex-Président Jacques Chirac à Alger, en 2003 et 2006, butte, à nouveau, sur la position déterminée et juste de Abdelaziz Bouteflika. Or, Paris ne veut absolument pas entendre parler de repentance. Si les socialistes, au pouvoir actuellement, rejettent poliment la demande d'Alger, des cadres de l'UMP de droite montent carrément au créneau, perdent toute contenance, pour se livrer à des gestes obscènes et avilissants en direct à la télévision.
Cette visite tombe donc mal en ce moment, vu les événements récents connus par l'Algérie sur le plan politique, notamment le geste avillissant médiatisé du nostalgique de l'Algérie française. Applaudi par son confrère du parti, Gilbert Collard. L'ancien ministre de la Défense de Sarkozy et sénateur UMP, Gérard Longuet, avait répondu vulgairement par un bras d'honneur, à la demande de Mohamed Cherif Abbas, ministre des Moudjahidine, appelant à « une reconnaissance franche des crimes perpétrés à leur encontre par le colonialisme français ».
Rien ne nous dit, en effet, que des clashes ne se produiront pas au niveau de l'APN où François Hollande est censé faire un discours, tant que l'incident demeurera vivace dans les esprits.
Ce n'est pas tout. Alger continue de rejeter farouchement la demande française de révision de l'accord de 1968 sur la circulation, l'emploi et le séjour des Algériens en France qui opte pour « la politique de l'émigration choisie », sans oublier que le fameux accord à déjà été modifié trois fois auparavant. C'est ainsi que les deux pays restent au stade de consultations et que rien n'a été encore décidé pour le moment.
Dans le même ordre d'idées, la problématique liée à la délivrance des visas vaut elle aussi son pesant d'or dans les négociations franco-algériennes car selon le gouvernement, la France ne donne pas assez de visas aux citoyens algériens contrairement aux déclarations de la France qui dit que le taux de refus ne serait que de 15 %.C'est dire que le ballet diplomatique, déployé tous azimuts par la France, avec les visites à Alger du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, Yamina Benguigui, ministre déléguée chargée de la fFrancophonie, Nicole Brick, ministre du Commerce extérieur ainsi que Manuel Vals Premier ministre français, et celle prévue aujourd'hui d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, n'auront pas suffi à rapprocher suffisamment les points de vue diamétralement opposés d'Alger et de Paris concernant plusieurs questions essentielles.
Par exemple, la France espère voir ses
entreprises profiter pleinement des programmes d'investissements publics algériens dans le cadre du plan quinquennal et avoir le maximum de marchés, vu qu'elle est confrontée à une crise économique sévère. La France veut également proposer à l'Algérie un partenariat stratégique dans le domaine économique, basé sur la co-localisation.
A ce propos, les deux pays ne se sont toujours pas entendus, concernant le projet d'implantation de l'usine Renault en Algérie, car la France exige l'exclusivité de deux ans en plus de la consommation qui doit se limiter à l'échelle locale, ce qui reste inacceptable pour l'Algérie. On relève aussi, qu'en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, ainsi que le dossier du Sahel, plus particulièrement la crise malienne, les points de vue d'Alger et de Paris sont diamétralement opposés et la France cherche à tout prix à « afghaniser » toute la vaste bande sahélo-saharienne. Alger, qui refuse cette « guerre par procuration » que souhaite déclencher la France avec l'aide des Etats membres de la Cédéao, et qui préconise au contraire une solution interne, politique et concertée, n'a eu de cesse d'accumuler les victoires diplomatiques en dépit de toutes les man'uvres dilatoires que déploie la diplomatie française tous azimuts.
Ce qu'il faut relever, par contre, c'est que l'Algérie, qui détient toutes les cartes maîtresses dans la région sahélo-saharienne, donne l'air de jouir de l'appui de Washington, notamment à cause de la catastrophe provoquée par la France dans la région après sa guerre contre la Libye, l'élimination de Kadhafi, dont a résulté le retour massif de milliers de Touaregs lourdement armés et bien entraînés vers la partie septentrionale du Mali avec les conséquences néfastes que tout un chacun connait.
Le moins que l'on puisse dire, dès lors, est que la visite de Hollande, dont la date tarde à se confirmer, risque de se terminer en queue de poisson, alors que ce Président se trouve déjà au plus bas des sondages, et qu'il a multiplié les impairs, sur les plans internes et externes, en seulement quelques mois de «règne».


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