Algérie

Sous le sceau de l'incertitude



Près de 5 millions de collégiens et lycéens vont rejoindre aujourd'hui leurs classes dans une conjoncture de crise sanitaire qui, faut-il le rappeler, a écourté l'année scolaire précédente.Ils seront 4 790 671 entre collégiens et lycéens à retrouver dès aujourd'hui les bancs des collèges et des lycées, après huit mois d'interruption de l'enseignement présentiel dans les établissements publics et privés, ? tous cycles confondus ? décidée par les autorités pour prévenir et endiguer la propagation de la pandémie de coronavirus (Covid-19). Cette rentrée intervient dans un contexte particulier marqué par les incertitudes induites par la remontée spectaculaire du nombre de contaminations par le coronavirus dans le pays et dont les écoles n'ont pas été en reste.
En témoigne la panique qui s'est emparée des parents d'élèves le 21 octobre dernier lors de la rentrée partielle des élèves du cycle primaire, en raison des défaillances constatées dans la fourniture des moyens matériels (gel, bavettes...) nécessaires à la mise en ?uvre du protocole sanitaire. Une situation qui a contraint nombre de parents d'élèves à ne pas envoyer leurs enfants à l'école.
C'est dans ce climat d'incertitudes qui pèse de tout son poids sur la rentrée des paliers moyen et secondaire, qu'interviennent des rumeurs portant sur le report à une date ultérieure de la rentrée des lycéen(ne)s. mais, vite démenties. Des sources avancent, en revanche, des données rassurantes qui présentent sous de meilleurs auspices la rentrée scolaire de demain, 4 novembre.
Ainsi, contrairement aux écoles primaires qui dépendent des collectivités locales (APC) pour leur budget, et qui ont, comme par le passé, brillé par leur absence lors de cette nouvelle année académique, les établissements moyen et secondaire bénéficient de plusieurs atouts.
Selon le président de l'association des parents d'élèves, Khaled Ahmed, les établissements du moyen et du secondaire "disposent en effet, de meilleurs moyens, jouissent d'une indépendance en matière de gestion, en sus de la subvention du ministère de l'Education, ainsi que les moyens humains à même de maîtriser la situation".
Soit, autant d'ingrédients qui font, selon lui, que la rentrée des collèges et des lycées sera meilleure que celle du primaire. Lors de sa réunion avec les directeurs de l'éducation et les chefs des établissements scolaires publics et privés, le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout a appelé "au strict respect" du protocole sanitaire, ainsi qu'à l'application rigoureuse de l'ensemble des gestes barrières.
Le ministre a souligné l'importance de veiller à l'hygiène au sein des écoles et de les aménager de manière à appliquer les règles de distanciation physique et à éviter le regroupement des élèves, rappelant l'impératif de préparer les locaux en assurant les moyens nécessaires à l'application du protocole sanitaire et en relançant le rôle de la cellule de veille.
Cependant, des partenaires sociaux ont émis des réserves quant à son application sur le terrain, à l'instar du coordinateur national du Snapest, Meziane Meriane, qui a relevé le "schéma illogique" de ce protocole sanitaire.
"On essaie de respecter la distanciation physique à l'intérieur des établissements, mais à la sortie des écoles ils sont entassés comme des sardines dans les transports scolaires", a-t-il relevé. Il a, d'ailleurs, fait remarquer "une aberration" en indiquant que "si on a envie de casser la chaîne de transmission du Covid-19, cela doit se faire de façon continue, à l'intérieur et à l'extérieur de l'école ainsi qu'au sein de la famille".
A. RAFA


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