Sous la pression du déficit en places pédagogiques

Le déficit enregistré quant aux places pédagogiques de l'université Yahia-Farès, estimé à plus de 4 000 places pédagogiques, sera reconduit au titre de l'année universitaire 2021-2022, faute de livraison de nouvelles infrastructures d'enseignement.Ainsi, le problème lié au volet relatif aux infrastructures pédagogiques restera posé, étant donné que l'université Yahia-Farès de Médéa, qui compte un effectif de près de 24 000 étudiants, a accueilli, cette année, quelque 4 200 nouveaux bacheliers, un nombre qui a encore plus accentué le problème de déficit en matière de places pédagogiques.
Le déficit a contraint l'université à ne pas restituer le lycée situé au pôle urbain, emprunté à l'éducation nationale depuis plusieurs années. En outre, le déficit en encadrement pédagogique touche cette année certaines filières, plus que d'autres, à l'image des spécialités d'enseignement des mathématiques, de l'informatique et de l'anglais.
Au cours de son intervention à l'occasion de la cérémonie marquant la rentrée solennelle de l'année universitaire 2021-2022, dont le coup d'envoi officiel a été donné par le wali, Djahid Mous, en présence du corps enseignant, des étudiants et des invités, Bouarouri Djaâfar, le nouveau recteur, a explicité les grandes lignes de la feuille de route de l'université, notamment l'ouverture de l'établissement sur son environnement économique et social, afin de s'inscrire dans la dynamique de développement de la wilaya.
Le recteur annoncera également l'ouverture de deux nouveaux laboratoires et la réception prochaine d'un laboratoire anti-Covid, le recrutement de 14 enseignants de différents rangs et le lancement de 2 revues, dont l'une sera spécialisée dans la publication des thèses de doctorat et l'autre dans les publications des enseignants, sous la houlette du rectorat.
Dans son allocution, le wali a annoncé que l'université Yahia-Farès sera renforcée dans un proche avenir par la réalisation d'un nouveau pôle universitaire de 6 000 places pédagogiques et d'une résidence de 2 000 lits à Ouzera qui sera mise en service très prochainement.
Rappelons que l'ouverture de la résidence de 2 000 lits à Ouzera devra permettre d'accueillir les étudiantes des cités universitaires de jeunes filles Wahiba-Kebaïli de M'salla et Zerouak de Médéa dont l'évacuation permettra de transférer les étudiants de la cité universitaire garçons Hassan-Benmouloud, dont la fermeture a été décidée par le ministre de l'Enseignement supérieur lors de sa dernière visite effectuée en mars dans la wilaya de Médéa.

M. EL BEY