Algérie

Sous l'oeil attentif de la justice



La garantie de l'intégrité et la régularité des élections relève des missions régaliennes de l'Etat. Ce qui fait de la question de la garantie de la crédibilité du processus électoral un véritable enjeu pour les pouvoirs publics et les appareils de l'Etat. Des missions dévolues au pouvoir judiciaire au vu du rôle pivot que lui confère la nouvelle loi organique relative au régime électoral. En effet, conformément à la nouvelle loi électorale, la préparation et le déroulement des processus électoraux sont confiés à des magistrats. La même loi stipule que la commission électorale de la wilaya est formée exclusivement de magistrats siégeant à la cour de justice compétente. Des dispositions à même de renforcer le contrôle à toutes les étapes du processus électoral, garantissant ainsi la crédibilité et la transparence de l'ensemble de l'opération. Il appartient aux magistrats de veiller, notamment à la conformité des dossiers des candidats et à l'examen des recours pouvant être introduits par ces mêmes candidats. Des dispositions ayant amené le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, à affirmer que le rôle pivot dont jouit le pouvoir judiciaire dans la nouvelle loi électorale est «une autre preuve du professionnalisme des magistrats algériens» et de «leur capacité à relever le défi, à chaque fois que l'intérêt suprême du pays l'exige». Intervenant à l'ouverture de la première session ordinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour l'année 2021, Belkacem Zeghmati a rappelé que le pouvoir judiciaire préside toutes les commissions électorales, y compris celles créées par l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), chargées du contrôle du financement des campagnes électorales. Toutes ces mesures viennent confirmer une fois de plus que le pouvoir judiciaire «est une soupape de sécurité sur laquelle l'on peut s'appuyer en toutes circonstances», a indiqué le ministre de la Justice. Des missions, selon le garde des Sceaux, loin d'être au goût de tous. «Les dispositions de la nouvelle Constitution ont dérangé beaucoup de personnes qui oeuvreront d'arrache-pied dans le sens contraire», a-t-il noté.Partant, Belkacem Zeghmati souligne que les magistrats se doivent « de résister à toutes formes de provocations (...), en faisant prévaloir la sagesse, le professionnalisme et la compétence élevée, tout en se référant à la loi qui est le meilleur et le plus grand allié du magistrat».
À l'approche de la date du 12 juin prochain, le ministre de la Justice a exhorté les magistrats en charge du rendez-vous électoral à garantir l'intégrité et la régularité des élections.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)