Algérie

Sous haute surveillance



Plan - Dès les premiers mois de l'année déjà, des signes de mouvements acridiens ont commencé à se manifester dans le Sud.
Pas moins de 39 zones potentiellement exposées au risque dans la wilaya d'Illizi, réparties sur une superficie totale de 330 000 km2 avaient été localisées par l'ASAL.
Cette agence avait alors indiqué qu'une recrudescence de l'activité acridienne dans cette région avait été détectée depuis le mois de janvier 2012. Cette recrudescence s'est traduite, selon cette même source, par «l'infiltration de plusieurs essaims en provenance du sud-ouest de la Libye et des frontières sud-est de l'Algérie». Ce travail de localisation par satellite des zones infectées avait été effectué à la demande de l'Institut national de la protection des végétaux (INPV), organisme relevant du ministère de l'Agriculture et du Développement rural.
C'est donc à la suite de ce constat et dès le mois de mars que le dispositif de surveillance et de lutte anti-acridienne a été réactivé. Ce dispositif, mis en place depuis septembre 2010, s'inscrit dans le cadre des mesures de prévention prises par le ministère de l'Agriculture pour faire face à toute menace.
Ainsi, la campagne de lutte de l'année s'est mise progressivement en place au long des semaines. Les services de l'agriculture, des Forêts, de l'INPV, de la Protection civile, les agriculteurs, mais aussi l'armée, notamment en termes de logistique, sont tous, dès lors, mis à contribution.
C'est ainsi que dès la première alerte, les équipes de surveillance et de lutte de l'INPV se sont lancées dans la localisation et le traitement de 410 ha dans quatre wilayas de l'Ouest (Tlemcen, Sidi Bel Abbes, Saïda et Tiaret).
A ce jour, ce ne sont pas moins de 48 000 hectares de surfaces qui ont été traitées, en majorité dans la région de l'Ouest mais aussi dans le Sud.
Plusieurs cellules de veille chargées de fournir des données sur toute apparition de ces insectes ont été réactivées dans différentes localités des wilayas susceptibles d'enregistrer une activité suspecte. Ces cellules ont pour mission première la collecte et la retransmission des informations en temps réel sur toute apparition de criquets dans leurs régions, en prévision de toute infestation ou invasion.
Partout dans ces régions, des campagnes de sensibilisation, destinées notamment aux agriculteurs appelés à être prudents et à avoir «un comportement citoyen», sont alors organisées, car «tout criquet isolé aujourd'hui peut se multiplier et constituer un danger demain».
Il est, dès lors, recommandé à ces derniers d'informer les services agricoles dès l'apparition de tout sujet acridien. Et ce, pour faciliter le travail des «soldats du criquet». L'information rapide étant l'un des outils phare sur lesquels s'appuie le plan de lutte.


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