Sources d'eau à Texenna : Une polémique qui perdure

En moins d'une année, les eaux de Texenna, une ville située à une vingtaine de kilomètres au sud de Jijel, ont fait parler d'elles.D'abord par deux sources d'eau, qui ont été à l'origine d'une épidémie d'hépatite A, ayant fait plus de 1000 cas au mois de janvier dernier, et ensuite par l'alerte qui a été donnée récemment par les services de la direction du commerce de la wilaya de Jijel sur le risque de consommation d'un lot de l'eau minérale commercialisée sous la marque «Texenna», produite par une unité implantée dans cette commune.
Au début de cette année, les sources d'eau mises en cause dans la propagation de l'hépatite A ont été fermées par les autorités communales et à peine quelques mois plus tard, on redonne l'alerte sur une eau provenant de cette région.
Et pourtant, Texenna a toujours été privilégiée par de nombreux citoyens, notamment durant l'été, pour s'approvisionner en eau de source. Profitant de cette aura, des colporteurs d'eau ont saisi cette opportunité pour faire la promotion de cette eau qu'ils vendaient dans des citernes en sillonnant la ville de Jijel et d'autres localités où de nombreux clients les attendaient.
Toutefois, pour le P/APC de Texenna, la situation n'est pas aussi critique que cela puisque, selon lui, les sources à l'origine de l'apparition des cas d'hépatite ont retrouvé une eau saine qui ne présente aucun risque pour sa consommation.
«Moi-même je m'approvisionne de ces points d'eau, les analyses bactériologiques effectuées régulièrement par le bureau communal d'hygiène (BCH) prouvent qu'elles ne présentent pas de risque», affirme-t-il. Pour l'eau minérale «Texenna», le même interlocuteur soutient que c'est juste un lot qui a été retiré du marché sans avoir, selon ses dires, une quelconque incidence sur sa commercialisation.
Rappelons qu'une correspondance de la direction du commerce de la wilaya de Jijel a averti que le lot 310 d'eau minérale de marque «Texenna», produit le 6 novembre 2018, est impropre à la consommation.
Le P/APC rappelle, par ailleurs, que ses services n'attendent que l'autorisation officielle de la direction des ressources en eau pour la réouverture de sources d'eau mises en cause dans l'hépatite A, après avoir subi des aménagements.
Sur un autre plan, il fait part de la mise en service pour «très bientôt» du projet d'AEP de sa commune à partir du barrage d'Al Agram. «C'est dans quelques jours que l'eau de ce barrage arrivera et on en finira avec cette histoire des sources d'eau», lance-t-il avec soulagement.