Source de vie L'eau, l'autre bataille de l'Alg'rie

Objectif - De par les efforts consentis par les pouvoirs publics ces dernières années, l'Algérie ambitionne de rejoindre les pays développés en matière d'alimentation, de distribution et de transfert d'eau potable.L'Algérie enregistre des précipitations qui ne dépassent pas les 600 mètres cubes par an et par habitant. Cependant, malgré les insuffisances de la nature, le pays a fait de gros efforts pour arriver, aujourd'hui, à assurer une moyenne nationale de 170 litres d'eau /jour par habitant, ce qui représente un chiffre extrêmement important, selon le ministre des Ressources en eau. Notre pays a multiplié par deux les capacités de nos barrages en dix ans.
Dans ce contexte, Abdelmalek Sellal, alors premier responsable du secteur des Ressources en eau, avait indiqué en novembre 2011, que l'Algérie a des réserves en eau suffisantes, mieux encore, le pays est entré dans une stratégie de création de réserves régionales à l'est du pays, notamment au niveau du barrage de Beni Haroun qui gère l'ensemble des barrages de l'Est algérien.
Pour les barrages de l'Ouest, la gestion a lieu au niveau du barrage de Gargar. Dans le Grand Sud, le pays dispose de réserves régionales, notamment souterraines, très importantes.
Les pouvoirs publics 'uvrent actuellement à interconnecter les barrages au niveau de l'est, du centre et de l'ouest du pays pour arriver à une meilleure gestion de nos ressources en eau. «Notre objectif n'est pas uniquement d'améliorer la distribution de l'eau, mais aussi de sécuriser les Algériens et d'assurer de plus en plus de quantités d'eau pour notre agriculture», avait souligné M. Sellal. «Une grande partie de nos capacités en eau sera consacrée, dans le futur, à l'agriculture, parce que l'objectif que nous nous sommes fixé, c'est d'arriver à régler définitivement la sécurité alimentaire du pays », avait-il ajouté. En effet, sans eau, l'agriculture ne peut pas se développer. Et pour une bonne gestion de nos ressources hydriques, les citoyens doivent s'impliquer davantage. Dans ce sens, il faudrait que le citoyen algérien utilise cette ressource vitale de manière rationnelle car il ne suffit pas d'avoir beaucoup d'eau mais il faut savoir la gérer et l'économiser.
Dans ce cadre, l'Algérie a mobilisé d'importants moyens technologiques et financiers pour diversifier ses ressources. Ainsi, outre les réserves superficielles et souterraines, l'Algérie recourt à l'exploitation des nappes du Grand Sud qui sont très importantes et qui fourniront de l'eau pendant plusieurs siècles encore. «Notre pays procède, également, depuis quelques années, au dessalement de l'eau de mer pour sécuriser le pays en eau potable et à l'épuration des eaux usées réutilisées pour l'irrigation.
Toutefois, nous devons utiliser ces ressources de manière rationnelle. Donc, nous nous sommes donné tous les moyens pour ce faire. A nous, maintenant, de gagner la bataille de la bonne gouvernance», avait conclu M. Sellal.