SOUR-EL-GHOZLANE Journée de colère

Hier mercredi, la ville de Sour-El- Ghozlane a connu une effervescence jamais égalée. En l'espace d'une matinée, trois actions de protestation ont été enregistrées où les citoyens dénonçaient leur marginalisation et l'absence d'une prise en charge effective de leurs préoccupations.
Ainsi, la première action de protestation enregistrée dans cette matinée d'hier a été l'œuvre des habitants des quartiers Salah Abdelaziz et Kortbi et de la cité 500 logements, tous situés à la périphérie Est de la ville, sur la RN20 menant vers la daïra de Bordj-Oukhris. Pour exprimer leur courroux face à l'absence totale des autorités locales, dénoncer le blocage des travaux d'aménagement de ces quartiers et le manque de réseaux d'assainissement, ces citoyens ont recouru à la fermeture de la RN20 à l'aide de pierres, de troncs d'arbres et autres pneus brûlés. Les protestataires demandent au wali de dépêcher une commission d'enquête sur tous les projets réalisés dans ces quartiers mais qui s'avèrent avoir été bâclés. Dans la même matinée et pour protester contre la liste des bénéficiaires des 300 logements sociaux que l'APC venait d'afficher, des mécontents se sont rassemblés devant le siège de la daïra durant toute la journée pour réclamer son annulation. Par ailleurs, vraisemblablement galvanisés par les actions de protestation qui ont eu lieu au niveau des trois quartiers susmentionnés, les habitants du quartier Aïn Amar, situé à la sortie sud, près de la RN8 menant vers Dirah et Boussaâda, ont procédé à la fermeture de cette route à l'aide de pneus brûlés et autres objets héléoclites, pour dénoncer à leur tour la marginalisation de leur cité. Dans leur requête, ils parlent du manque d'assainissement, mais aussi de routes dont certaines deviennent impraticables à la moindre chute de pluie. Les protestataires n'ont libéré la voie à la circulation qu'après les assurances reçues de la part des responsables de l'APC et de la daïra qui se sont déplacés sur les lieux.