Algérie

Soulèvements dans le monde arabe Amnesty dénonce l'attitude de l'Occident



Soulèvements dans le monde arabe
                                    Amnesty dénonce l'attitude de l'Occident
Constat - Les grandes puissances «se sont livrées à des prouesses d'acrobatie politique ou ont continué de fermer les yeux sur les violations des droits humains commises dans la région, cherchant à protéger leurs propres intérêts économiques et politiques», a estimé l'organisation.
Dans un rapport intitulé «Une année de rébellion, la situation des droits humains au Moyen-Orient et en Afrique du Nord», rendu public aujourd'hui, lundi, Amnesty International a noté que certains de ces pays «ont abandonné les autocrates qui étaient auparavant leurs alliés face à l'irréversibilité des mouvements de rébellion, pendant que d'autres aidaient discrètement leurs amis à conserver le pouvoir».
«Certaines (grandes puissances, Ndlr) ont offert un soutien militaire aux forces d'opposition, tandis que d'autres sont restées indifférentes à la situation tragique des membres des mouvements d'opposition, massacrés dans les rues. Aucune n'a pris de mesures opportunes, efficaces et cohérentes pour protéger les droits humains et les intérêts des populations privées de leurs droits dans la région», a souligné le rapport. Malgré ses liens historiques avec la Tunisie, le gouvernement français, note encore le rapport, est, dans un premier temps, resté «discret» alors que les Tunisiens, avides de changement, bravaient à plusieurs reprises la violence policière. Les autorités américaines, poursuit le rapport, sont, elles aussi, restées silencieuses tandis que les Egyptiens subissaient les foudres des forces de sécurité omniprésentes de Hosni Moubarak, et elles ne sont intervenues que lorsque le refus de démissionner de leur allié a posé le risque d'une révolution sociale bien plus profonde et a menacé le statu quo dans la région. «Le gouvernement de Barack Obama a alors tourné le dos au régime auquel il accordait une aide militaire et autre, d'environ 1,5 milliard de dollars par an (1,2 milliard d'euros), a loué la lutte en faveur de la réforme et a soutenu l'installation au pouvoir de l'armée jusqu'à la tenue d'élections», a précisé l'ONG de défense des droits humains. Ce rapport a également noté que les Etats-Unis et d'autres gouvernements occidentaux, dont beaucoup sont de grands fournisseurs d'armes aux Etats du Golfe, sont restés muets lorsque la principale puissance de la région, l'Arabie saoudite, a réprimé la dissidence intérieure et a aidé Bahreïn à écraser le mouvement en faveur de la démocratie. Pour Amnesty International, les membres du Conseil de sécurité n'ont, eux aussi, pas fait preuve d'une plus grande cohérence envers les droits humains et les mouvements de contestation. En revanche, note le rapport, il n'a fallu que quelques semaines au Conseil de sécurité pour saisir la Cour pénale internationale de la situation en Libye, puis autoriser des frappes aériennes contre le pays. «Cette intervention, justifiée au nom de la «protection des civils», a rapidement été perçue comme une initiative militaire visant à aider l'opposition à renverser le colonel Kadhafi», conclut le rapport.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)