A la faveur d'un déconfinement conditionnel où le respect des mesures préventives est oublié et, malgré une présence policière discrète, le commerce de la « khorda » est revenu à Mostaganem dans sa zone de prédilection à savoir : les abords de l'Oued Aîn Sefra et sous le pont du 17 octobre, entre les Bus de transport urbain. A rappeler que ce souk a été évacué manu militari dès l'apparition, de la pandémie du coronavirus.Six mois après, beaucoup de choses ont changé et d'autres non. Alors que la saison de l'Automne pointe, en rimant avec rentrée sociale et rentrée scolaire, pour la plus grande joie de parents, les amateurs de « Khorda » se réinstallent petit à petit d'un air presque naturel tôt les matins des jeudis et des vendredis. Ceux-ci, déballent, non plus sur des tréteaux branlants mais ; par terre, sur cette dalle incertaine qui recouvre mal la canalisation de l'Oued. On a vu ce jeudi passé des « chineurs » farfouillaient fébrilement dans les tas de vieilleries, au charme désuet, en quête d'une bonne affaire ou de la perle rare. Pour certains, c'est un gagne-pain et pour d'autres c'est une passion qui les mène un peu partout où ces genres de « marché aux puces » côtoie allégrement le commerce informel qui, chômage oblige le plus souvent, à se donner le droit d'occuper l'espace public et de vendre n'importe quoi sans payer de charges et encore moins de subir les opérations de contrôle des prix et de la qualité. Ici, se croisent les commerçants réguliers, informels et consommateurs qui ne se soucient aucunement des mesures préventives contre la propagation du coronavirus. Après avoir joué au « chat et à la souris » avec l'indulgence des policiers, les voilà tous confondus dans un même espace en état de réappropriation furtive. C'est aussi dans ces endroits où est née la nouvelle mode de la « bavette mentonnière » qui ne couvre plus la bouche et le nez mais se porte tout simplement sur le menton, comme une sorte de défi ou une manifestation d'incommodité vis-à-vis à ce tissu censé être un produit consommable de protection contre le coronavirus et la pollution de l'air. En fin de compte la « Khorda et l'informel » se réinstallent doucement et surement, en l'absence d'une bonne solution raisonnable et durable que les autorités doivent inventer pour lutter notamment contre le processus de la clochardisation rampante d'un centre-ville qui reste, malgré tout, le miroir du chef-lieu de la commune reflétant une partie du visage de la wilaya de Mostaganem....
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Posté Le : 05/09/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Younes Zahachi
Source : www.reflexiondz.net