Au flanc est d'une montagne qui longe la cité Ibn Rochd dans la ville de Souk Ahras se situe un lotissement à caractère social qui donne sur la ferme Djoudi.Attribué dans le cadre de la résorption des bidonvilles, ledit lotissement a été totalement dévoyé de sa vocation et les 50 lots prévus pour les familles qui habitaient des baraques ont servi d'alibi pour y réaliser des extensions illicites, voire grignoter d'autres terrains limitrophes appartenant aux Domaines et à la commune de Souk Ahras.
De visu, c'est un chantier immense qui est en marche et où l'on achève toute chance de donner à cette partie de la ville l'aspect qui lui est dû. Un agriculteur, qui habite non loin de ce bidonville naissant, a fait le constat suivant :
«À l'origine, ce sont des familles invitées auparavant à quitter leurs logis de fortune pour venir ériger à leur demande des maisons conformément à un plan urbain validé par les structures compétentes, dont l'APC de Souk Ahras ; aujourd'hui, nous avons affaire à un nouveau bidonville où la vente illégale des espaces mitoyens et la construction des bâtisses illicites sont pratiquées au grand jour avec la bénédiction de plusieurs complices à plusieurs niveaux.»
Du coup, c'est une moyenne de vingt constructeurs illicites qui débarquent chaque mois pour lancer des travaux de construction sous le regard vigilant d'un groupe de fier-à-bras qui gèrent le marché.
Un cadre gestionnaire très au fait du dossier du foncier urbain voit la chose autrement. Il a fait cette déclaration :
«C'est vrai que la manne est importante pour ces attributaires de lots à caractère social, qui arrivent tant bien que mal à quadrupler, voire quintupler le prix du terrain par la vente fractionnée, les extensions illicites ou le piétinement de la propriété de l'Etat, mais nous devons aussi savoir que la même situation est perpétuée dans plusieurs parties de la ville avec les mêmes méthodes, les mêmes étapes et parfois des protagonistes de la même famille ou du même quartier.»
Et d'ajouter à titre illustratif : «À Sebaâ Guenater, comme à la rue des Jardins et la partie jouxtant Ouled Ali, les complicités ont pesé de tout leur poids pour mener à terme leur projet mercantile et l'on est persuadé que plusieurs parties y trouvent leur compte, ceux qui ont pris le pli de squatter les espaces forestiers compris.»
Questionné à ce sujet, un élu communal a déclaré qu'il était témoin de graves dépassements dans ce chapitre de la gestion du dossier bidonville notamment entre 2012 et 2017.
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Posté Le : 26/10/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djafri
Source : www.elwatan.com