Souk Ahras : recrudescence du vol à l'arraché Actu Est : les autres articles

Dans certains quartiers où la police est absente, les victimes ont recours à une autre loi pour récupérer leurs objets.
Depuis le premier jour du mois sacré, des dizaines de vols à l'arraché sont perpétrés par des énergumènes qui ne lésinent aucunement sur les moyens pour accomplir leur forfait au vu de tous.Au premier jour de jeûne, une dame a été sauvagement malmenée au lieudit El Kobba, situé pourtant en plein centre-ville. Son tort était d'avoir emprunté ce lieu à haut risque, sans dissimuler auparavant son collier.
Les trois malfrats en ont été dissuadés par les citoyens sortis dans un geste de solidarité chasser le voleur.
Pour assurer la retraite de ce dernier, ses deux acolytes brandissaient des couteaux pour que les intervenants gardent leur distance. Au niveau des rues Ibn Khaldoun et Belaboudi, deux artères commerçantes des plus fréquentées en ce mois, le braquage des clients est monnaie courante et les vols de portables ne se comptent plus. Dans cette partie de la ville c'est une autre loi qu'on applique pour retrouver l'objet volé.
On fait souvent appel au gens du milieu qui eux seuls savent à qui s'adresser dans pareils cas. En voici un témoignage: «Mon téléphone portable et celui de mon frère cadet ont été volés par des inconnus, lesquels ont été identifiés par un chef de groupe que je connais, mieux encore nos appareils nous ont été restitués sans aucun dommage.» Et d'enchaîner: «Si vous n'avez pas de bonnes connaissances avec le réseau, vous devez négocier le prix de votre objet volé et nul ne s'y opposera si vous payez cash.»