Algérie

Souk Ahras Protesta des commerçants du marché incendié



Une centaine de commerçants, locataires du marché couvert de Laalaouia» à Souk Ahras, se sont rassemblés pour la deuxième fois de suite hier matin, près du siège de l'APC, pour demander la réouverture de la structure commerciale, partiellement incendiée, il y a une semaine de cela. Suite à un court-circuit, un incendie a dévasté la toiture d'une dizaine de stands sur les 111 que compte le marché. En chômage forcé, les contestataires sollicitent le maire pour autoriser les commerçants, dont les rayons ont échappé au feu, de reprendre du service, en attendant la réfection progressive de l'aire incendiée. Une requête motivée, selon les marchands, par la précarité de leurs conditions sociales qui n'admettent pas davantage d'inactivité, arguant qu'ils ont des familles à charge et des bouches à nourrir... Ce discours n'a, à l'évidence, pas beaucoup de chance d'aboutir, compte tenu de la détermination affichée par les gestionnaires communaux, qui ne veulent pas courir un risque inutile qui pourrait donner lieu à de néfastes retombées. C'est en tout cas, l'impression que dégage M. Farouki, adjoint au maire : «il n'est pas question pour nous de prendre à la légère un dossier aussi important. L'expertise des services du CTC est, à ce titre, sans équivoque, le vieux bâtiment qui abrite le marché menace de s'effondrer à tout moment... Un diagnostic qui laisse peu de place à l'improvisation et au rafistolage. Nous devons faire preuve d'un maximum de prudence et de doigté pour régler ce problème de la meilleure des façons. Certes, nous comprenons l'empressement des pensionnaires du marché, mais ce n'est pas une raison pour prendre des décisions précipitées et suicidaires, à terme». Voilà une réplique qui risque fort de faire des vagues parmi les contestataires, dont l'objectif immédiat est de reprendre du service même si cela contraste avec le discours rationnel des élus, qui veulent se donner le temps nécessaire à une décision réfléchie qui passe par la fermeture pour, au moins une année, de l'établissement sinistré, en perspective d'une possible démolition, avant l'érection d'un nouvel édifice autrement plus sophistiqué...


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