Le phénomène des chiens en milieu urbain inquiète les habitants des grandes agglomérations de Souk Ahras, notamment le chef-lieu de wilaya où ces mêmes animaux font partie d'un circuit commercial des plus lucratifs.Des chiens croisés et autres importés illégalement sont souvent utilisés dans les batailles rangées entre groupes de marginaux, sinon dans les agressions des citoyens. «Si les chiens errants représentent un danger permanent pour la population, la prolifération des chiens dressés pour les agressions est encore plus dangereuse», a déclaré un habitant de la cité Mezghiche où l'on soupçonne la présence de plusieurs dresseurs à des fins autres que le gardiennage.
Sans muselière et sans ceinture, ces animaux deviennent une menace réelle pour les passants et les incidents dus à un geste maladroit de la part d'un enfant ou malade mental sont nombreux. Voici un témoignage apporté par un habitant de la cité Berrel Salah : «J'ai été témoin, il y a quelques années, d'une agression d'une extrême violence quand un jeune a fait appel lors d'une rixe à son chien. Le jeune qui tentait vainement de se libérer des crocs du chien ne faisait, en fait, qu'accentuer la douleur et approfondir ses plaies.
Le tout s'est déroulé avec l'encouragement de son propriétaire.» Les chiens errants, cet autre problème qui colle immanquablement à ce phénomène, est dénoncé à l'unanimité en milieux urbain et rural. Là aussi ce sont des chiens qui appartiennent dans leur majorité à des fermiers et des éleveurs d'ovins qui se libèrent au petit matin le long des artères principales et autres lieux publics pour former des meutes dangereuses.
Aussi, doit-on rappeler que l'insalubrité des lieux et l'amoncellement des détritus offrent un coin de prédilection pour ces animaux qui sont domestiques à l'origine. Un élu a récemment déclaré que plus 70% des chiens errants ne le sont pas et qu'il est impératif de sensibiliser leurs propriétaires par rapport aux dangers auxquels est confrontée la population de Souk Ahras.
Plus de 1900 morsures selon le DSP
M. Freha, directeur de la santé et de la population de la wilaya de Souk Ahras a déclaré, lors d'une récente rencontre avec les représentants des associations agréées, que ses services ont enregistré 1943 morsures de chien pour l'année 2020.
Un chiffre impressionnant pour un phénomène qui va crescendo avec tout ce qu'il représente comme risques pour la santé publique. «En plus des risques de la rage, de la leishmaniose et des hépatites, la prise en charge des victimes est estimée à 1 200 000 000 de centimes pour l'exercice de l'année écoulée», a indiqué le même responsable.
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Posté Le : 09/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djafri
Source : www.elwatan.com