Algérie

Souk Ahras Polémique autour d'un agrément pour pharmacie



Après avoir affiché, il n'y a pas longtemps, une détermination quiparaissait inébranlable, vis-à-vis de l'ouverture d'une officine pharmaceutiquedont l'implantation était contestée, le directeur de la Santé de la wilaya deSouk Ahras vient de faire un virement à 180°, en décidant, à la surprisegénérale, d'accorder au pharmacien l'autorisation d'ouverture.Du coup, une question très légitime fuse: pourquoi accorder aujourd'huice qui a été refusé il y a huit mois lorsque le pharmacien candidat à l'ouvertured'une officine reçut une fin de non-recevoir de la part du DSP sous prétexteque la pharmacie n'était pas implantée là où il fallait, c'est-à-dire à la citépériphérique Ghalloussi? Qu'est-ce qui a donc pu motiver le revirementimprévisible du directeur de la Santé sachant que le lieu d'implantation de lapharmacie qui constitue le noeud du problème, n'a pas du tout changé? De deuxchoses l'une: soit le candidat avait dès le départ raison et là on se demandepourquoi on l'a injustement empêché de faire son travail depuis le mois defévrier dernier, date à laquelle il a formulé sa demande, soit qu'il est dansses torts et là, il n'a pas du tout le droit de bénéficier de l'agrément aurisque de décrédibiliser une institution publique, démembrement de l'Etat, quise voit ainsi éclaboussée d'une drôle de façon. En tout cas, la réaction dubureau de wilaya du SNAPO à cet imbroglio, n'a pas mis longtemps à semanifester. Dans une déclaration faite par M. Kourd Abdelouahab, président dubureau local, il ressort une résolution ferme de tout mettre en oeuvre pourempêcher que «l'illégalité ne soit érigée en règle. La décision prise par ledirecteur de la Santé et de la Population ne s'appuie sur aucun fondement. Lacirculaire ministérielle n°05 du 5 novembre 2005 est très claire à ce propos:l'implantation de nouvelles pharmacies doit se faire dans les zones déshéritéesou enclavées afin de prendre en charge les difficultés que rencontrent lespopulations vivant dans les zones ou quartiers isolés ou excentrés. Or, l'officineBouacha, objet de la controverse, est située dans le périmètre urbain, à la ruedes Ecoles, précisément à des centaines de mètres loin de la cité périphériqueGhalloussi et qui plus est à moins de 220 m de la plus ancienne pharmacie de laville de Souk Ahras. Il s'agit là d'un dépassement grave devant lequel nousn'allons pas nous taire. L'impair commis par le DSP est contraire à l'esprit età la lettre de la circulaire référence. Il pénalise aussi bien les pharmaciensque les habitants de Ghalloussi qui demeurent toujours privés d'accès auxmédicaments du fait de l'éloignement de la nouvelle pharmacie censée lessoulager mais qui, en vérité, n'apportera pas les solutions escomptées. Lebureau local du SNAPO envisage de passer à une autre vitesse dans les toutprochains jours pour se faire respecter en sa qualité de partenaire crédible etincontournable de la DSP qui aurait tendance à vouloir le réduire à une portioncongrue. Une chose est cependant sûre: la polémique risque d'enfler et denouveaux développements ne sont pas du tout à exclure. Un préavis de grèvegénérale est même envisagé par le bureau de Souk Ahras si la DSP ne consentaitpas à revoir sa copie dans le sens du respect de la légalité». Une menace quine semble pas perturber, outre mesure, le directeur de la Santé: «j'ai pris ladécision d'accorder l'agrément à la pharmacie Bouacha après concertation avecles services techniques de la direction de l'Urbanisme et de la Construction(DUC) qui ont assuré que l'officine objet du litige est située à la citéGhalloussi contrairement à nos certitudes de départ. Et c'est sur la base de cenouvel élément que nous nous sommes décidés à donner notre avis favorable.Quant à la supposée marginalisation dont s'émeut le bureau du SNAPO, ellerelève de l'utopie. Moi, je m'en tiens à la circulaire ministérielle qui donneau DSP la faculté d'apprécier seul ou, le cas échéant, avec les partiesconcernées, la décision d'ouvrir de nouvelles pharmacies».


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