Souk Ahras «Meeting à la chandelle» du FNA

C?est à M. Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), qu?échut l?insigne honneur de donner le coup d?envoi de la campagne électorale en vue des «locales» du 29 novembre à Souk Ahras. Une entrée en matière dont le moins qu?on puisse dire est qu?elle était placée sous le signe d?une indicible agitation consécutivement à un incident qui a plongé la salle des fêtes «Djouad Nour-Eddine» où devait se tenir le meeting, dans une totale obscurité, dans la foulée d?une impromptue coupure d?électricité.Cette malheureuse contingence a mis, on s?en doute, les militants et sympathisants du FNA dans tous leurs états, ne se privant pas, à l?occasion, de fulminer à tous crins contre les «instigateurs du complot» tapis dans l?ombre de... l?administration. Les présents ne décoléraient pas et les raccourcis les plus saugrenus fusaient de partout, montrant du doigt ceux que l?ascension spectaculaire du «petit parti», qui monte, dérange au point de les pousser à se rendre coupables des pires avanies.La prise de parole du président du Front national intervenue dans un climat électrique, même en l?absence de l?énergie du même nom, eut le mérite de tempérer les ardeurs. Dressant les portraits des deux candidats, Badri Loudjani (APC) et Khair-Eddine Rouainia (APW), chargés de défendre les chances du FNA à Souk Ahras, M. Touati dira qu?ils jouissent d?un crédit moral certain et présentent le précieux atout d?avoir été choisis par la base et ne sont pas imposés, comme cela a tendance à se faire dans les autres formations politiques. L?orateur fera remarquer que l?échéance électorale locale est éminemment stratégique, contrairement aux apparences: «La commune constitue une rampe de lancement idoine pour le processus d?apprentissage de la démocratie et pour l?amorce d?un réel changement. A ce titre, nous lui vouons le plus grand intérêt».Le premier «meeting à la chandelle» de l?histoire vraisemblablement n?a pas manqué de résonner aux cris d?enthousiasme des pro-FNA, à l?occasion des moments forts qui ont jalonné le discours de 45 minutes du leader politique, comme lorsqu?il a exhorté ses candidats à n?écouter, une fois élus, que le peuple et s?interdire d?être aux ordres de l?administration. «Ne soyez pas des élus aux ordres. Vous représentez une alternative salutaire pour vos concitoyens, soyez-en dignes».