L'APC de
Souk-Ahras est en crise. Cette donne n'est pas nouvelle. Elle était déjà dans
l'air depuis un bon bout de temps. Depuis exactement qu'une douzaine d'élus,
sur les vingt-trois que compte l'exécutif communal, s'est résolue à
l'opposition au maire. Les frondeurs reprochent au premier magistrat de la
ville de «gérer en solo les affaires publiques, de rechigner à consulter ses
pairs, d'abuser de ses pouvoirs, et d'être, ce faisant, à l'origine du statu
quo, voire de la régression que connaît la ville en matière de développement
local notamment».
Pour illustrer ce malaise jusque-là latent,
les élus mécontents ont joint l'acte à la parole, en refusant, lors d'une
session ordinaire de l'exécutif tenue en fin de semaine dernière, de discuter
et de voter le budget supplémentaire (BS). Ce serait là le prélude à la
destitution de M. Fettar Med qui ne serait plus en odeur de sainteté avec ses
partenaires battant trois pavillons : FLN, RND et HMS.
Cette attitude est dénoncée, bien entendu,
par le P/APC qui se défend des accusations de ses opposants qu'il met au défi
d'apporter la moindre preuve pouvant étayer leurs allégations. Et de déclarer :
«Moi, je suis serein. Mais si certains membres de l'assemblée estiment que je
fais cavalier seul, que je n'en fais qu'à ma tête, qu'ils le prouvent. Je
considère au contraire que leur refus d'assister aux réunions de travail qui
demeurent, en tout état de cause, le lieu privilégié du débat contradictoire et
de la concertation, confirme leur propension à vouloir pratiquer, sans se
soucier des conséquences, la « chaise vide ». Qui cherche alors à bloquer le
développement local ? Celui qui appelle aux réunions, seules à même de faire
évoluer les choses, ou celui qui appelle à les boycotter ? En parlant justement
de développement local, je me fais un devoir et en même temps un plaisir réel
d'annoncer à mes concitoyens l'inscription d'une foule de projets
socio-économiques, dont certains sont en voie d'achèvement, ce qui atteste que
le rythme des réalisations est acceptable, n'en déplaise aux pourfendeurs».
La question, la vraie, que tout le monde se
pose à présent est de savoir jusqu'où ira ce bras de fer et quelles
éclaboussures il aura sur la population d'abord et sur l'avenir de l'exécutif
communal ensuite. Car, et à dire vrai, Souk-Ahras, une ville qui s'avilit à vue
d'oeil, n'a pas besoin d'un tel coup de frein pour échapper aux fourches
caudines du sous-développement.
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Posté Le : 02/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Gatouchi
Source : www.lequotidien-oran.com