Souk Ahras : Les souscripteurs au programme LPA dans l'expectative

Les efforts consentis ces dernières années pour accélérer les travaux de réalisation des projets de logements, toutes formules confondues, ont donné des résultats probants là où les entreprises concernées ont déployé des moyens. Ailleurs, les éternels atermoiements pénalisent encore le citoyen et ébranlent quelque peu les responsables du secteur de l'habitat.C'est le cas pour les 600 unités LPA au POS 10, où deux promoteurs seulement sont en phase très avancée par rapport au reste des entreprises. Pour bon nombre de souscripteurs, le respect des délais de réalisation n'est pas pour bientôt, surtout si l'on se rend compte que leur attente va bientôt boucler la troisième année.
Un père de famille, locataire dans une maison à patio, se dit outré par cette lenteur qu'il impute sans euphémisme aux entrepreneurs. «Je ne peux résister longtemps avec un salaire de 40 000 DA que je dois partager avec le propriétaire d'un logis de fortune qui menace ruine», a-t-il déclaré. Pour d'autres souscripteurs, la balle est du côté des instances de contrôle, notamment la direction du logement, où l'on doute fort de l'existence d'un «excès de confiance de la part du département technique», pour répéter l'expression d'un mécontent.
Un membre de l'APW a reconnu des retards dans les délais de réalisation de quelques logements, mais évoqué, par contre, des contraintes objectives constatées chez les promoteurs, à l'instar des litiges du foncier, les fuites d'eau, les ouvrages de l'Algérienne des eaux (ADE) et ceux de la Société de distribution du gaz et de l'électricité de l'est (SDE). Le phénomène des bidonvilles et le manque de main-d'?uvre aussi.