Algérie

Souk Ahras: Les passeports tardent à venir


Se faire délivrer un passeport à la daïra de Souk Ahras, n'est pas, par ces temps qui courent, chose aisée. Les prétendants à ce document officiel ont besoin, pour ainsi dire, de la croix et de la bannière pour y avoir droit. Dans la minuscule salle d'accueil des administrés, la cohue et son pendant naturel, l'excitation violente et impétueuse sont une image (désagréable) qui se reproduit à l'envi. Les citoyens en sueur désireux de récupérer le «sésame» vert s'en retournent souvent bredouilles et l'air dépité. Certains affirment avoir pourtant déposé leur dossier depuis trois mois mais point de satisfaction à l'horizon avec pour conséquence immédiate, pour beaucoup d'entre eux, l'annulation des vacances programmées à l'étranger voire, plus urgent encore, un rendez-vous avec son médecin traitant.

 Interrogé à propos de cet imbroglio, un fonctionnaire de la daïra l'impute à la pénurie des livrets de passeports parcimonieusement distillés par les services de la wilaya au moment où la demande citoyenne se fait tous les jours plus pressante. Et de préciser: «Nous comptabilisons à notre niveau un millier de dossiers en souffrance faute de suffisamment de carnets vierges pour l'établissement des passeports. Ceux-ci ne seront, en l'état actuel des choses, jamais établis et remis à leurs titulaires si la quantité des livrets reçus (une cinquantaine) n'est pas nettement revue à la hausse. Il faut arriver à établir un équilibre entre la demande et l'offre, sinon ce problème n'aura pas d'issue, dans l'immédiat du moins». Cet appel, réitéré par tous ceux que nous avons croisés dans les étroites allées du vétuste siège de la daïra de Souk Ahras, doit être entendu par qui de droit en vue de soulager les citoyens du poids de l'attente vaine et les préposés aux guichets de la pression terrible exercée sur eux, à longueur de journée, par des demandeurs pas toujours tendres et avenants. Mais quoi qu'il en soit, il appartient à ceux ayant en charge ce dossier banal d'apporter les solutions qu'il faut à un (faux) problème qui n'aurait jamais dû exister si nos gestionnaires avaient fait leur la devise «gouverner c'est prévoir». Les contraintes multiples (cherté de la vie, insécurité, malvie et autres) auxquelles fait face le citoyen sont exagérément lourdes, déjà comme ça, pour oser lui en imposer d'autres qui s'apparentent ni plus ni moins qu'à de l'humiliation.


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