Le débrayage collectif décidé, mercredi dernier, par les enseignants du secondaire, suite à la lâche agression dont avait été victime une enseignante du lycée technique Jaber Ibn-Hayenne par un de ses élèves, aujourd'hui entre les mains de la police, a connu, samedi, un rebondissement spectaculaire. Le conclave tenu par un comité composé d'enseignants chargés de la gestion de la crise naissante pour l'évaluation de la situation a débouché, par l'entremise d'un communiqué de deux pages, sur une demande expressément formulée de départ du directeur de l'Education. Les rédacteurs du P.V ont appuyé cette revendication par une foule de griefs retenus contre le n°1 du secteur, accusé, entre autres reproches «d'avoir précipité, au détour d'un discours complaisant, l'installation d'un climat délétère d'insécurité à l'intérieur des établissements scolaires». Dans ce même ordre d'idées, les plaignants stigmatisent les «dérapages verbaux pleins d'arrogance et de mépris», attribués au D.E, à l'endroit des membres de la famille éducative. Point donc n'est besoin de se triturer les méninges pour conclure que l'agression d'une collègue n'a, finalement, été qu'un prétexte mis en avant pour exiger la mise à l'écart du directeur de l'Education et crever, ce faisant, un abcès qui a longtemps rongé le moral meurtri des enseignants. Ceci étant, les PES avisent que leur mouvement de protestation se prolongera jusqu'à dimanche prochain et si d'ici-là, on ne satisfait pas à leur demande, ils débrayeront de nouveau. Aux parents des élèves, ils promettent de rattraper tous les cours suspendus pour cause de grève, en temps utile et dans les meilleures conditions possibles. De son côté, le directeur de l'Education a réagi, samedi après-midi, en tenant une réunion durant laquelle il a appelé les grévistes au dialogue, seule alternative à même d'aider à dissiper les malentendus et à ouvrir de nouveaux horizons. Pour les responsables de la direction de l'Education, «le communiqué, non signé, émanant d'enseignants non identifiés n'engage que ceux qui l'ont rédigé et est assimilé à un tract». Et de rappeler que «l'éducation ne reconnaît que les syndicats agréés», mettant cependant un bémol pour «réitérer sa disponibilité à enclencher un dialogue avec les grévistes dans l'intérêt des élèves», assure notre interlocuteur.
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Posté Le : 05/02/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Gatouchi
Source : www.lequotidien-oran.com