Les chiens envahissent Souk Ahras ! Pas les chiens errants mais ceux dits
racés et élevés (apparemment mal) par leurs maîtres qui les promènent à tout
va, même dans les endroits les plus inimaginables qui soient. Ce phénomène
jamais connu dans notre société par le passé, du moins dans les proportions qui
sont les siennes aujourd'hui, et qui passe aux yeux de beaucoup pour un
phénomène de mode, cause énormément de torts à certaines catégories de la
population. Notre pensée va droit aux jeunes filles, manifestement les plus
exposées à ce danger potentiel car vulnérables et souvent sans défense, qui
sont systématiquement et méthodiquement soumises à la férocité du canidé et à
l'agressivité caractéristique de son «maître» qui éprouve, tel un sadique
impénitent, un malin plaisir à terroriser des filles et des petits garçons, au
nom d'une plaisanterie douteuse, au goût amer et aux conséquences, en tout état
de cause, insoupçonnées.
Beaucoup de citoyens désabusés dénoncent la tournure prise par cette
cynique tendance à user en toute impunité de procédés intimidants et violents
par le recours à une arme tout aussi fatale que n'importe quelle arme blanche
que sont ces dangereux chiens. Incarnés par les pitbulls qui sont reconnus
comme étant potentiellement agressifs, ces chiens d'attaque sèment panique et
désarroi. Le risque décuple lorsque le molosse n'est pas, comme c'est souvent
le cas, tenu en laisse ou se trouve entre les mains d'un mineur qui ne le
maîtrise que fort péniblement, et il arrive même qu'il lui échappe pour aller
ensuite terroriser grands et petits.
A ce propos, il est légitime de s'interroger sur l'absence de réaction de
la part des autorités compétentes qui se claquemurent pour l'heure dans une
insoutenable indifférence. Car, il est pour le moins curieux de constater que
leurs propriétaires ne sont soumis à aucune obligation de déclaration des
molosses ni tenus de présenter des garanties en cas d'attaques provoquant des
dommages aux tiers. Pourtant, il suffit d'un arrêté, et peu importe qu'il soit
communal ou wilayal, pour réglementer cette nouvelle et soudaine passion qui
s'est emparée de nos citoyens. Ces derniers doivent savoir que leur droit de
détenir un canidé aussi dangereux n'est pas absolu, il tombe en désuétude
lorsque commence le droit de celui qui demande à être protégé des risques réels
que représentent ces hordes de chiens méchants, justement. Faut-il donc
attendre la survenue, à Dieu ne plaise, d'un drame qui n'est pas, au rythme où
vont les choses, très loin, pour réagir comme souvent, tardivement, après que
le ver eut infesté déjà le fruit ?
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Posté Le : 24/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Gatouchi
Source : www.lequotidien-oran.com