Souk Ahras : diar Zerga I, un quartier en déperdition Actu Est : les autres articles

Quartier résidentiel depuis trois décennies, Diar Zerga I est une agglomération qui accuse un retard flagrant en matière d'aménagement urbain et de viabilisation.
Ses rues, sans trottoirs, défigurées par des monticules de boue et sa chaussée en mal de revêtement, donnent l'impression d'être sorties d'une page de l'histoire médiévale. Des trous d'une profondeur impressionnante, des ruelles qui aboutissent, à l'instar des bidonvilles, vers des impasses sinon des obstacles, faits de matériaux de construction abandonnés à même le sol, sont d'autres signes de dégradation de cette cité qui commence à perdre de ses repères. « Nous n'avons pas l'habitude de faire le pied de grue devant les responsables pour les amener à mieux entretenir les espaces publics », nous lance un habitant, avant de déplorer des perturbations fréquentes dans le réseau d'éclairage public.
Les eaux stagnantes, la gadoue et les affaissements dans plusieurs rues ont été signalés par ses voisins, composés essentiellement de fonctionnaires moyens, de commerçants et de retraités. A quelques mètres d'une intersection qui sépare cette agglomération d'une extension appelée Diar Zerga II, un groupe d'enfants s'adonne à des jeux périlleux à quelques encablures d'une route à double voie. Renseignements recueillis auprès de quelques adultes, ces bambins n'ont aucun espace autre que ces rues non protégées par se défouler après une longue journée d'étude. Aucune aire de jeux n'y a été prévue et ce sont des bâtisses inachevées qui servent de lieu de rencontre pour ces enfants aux mains rugueuses à cause du contact permanent avec une terre argileuse où persistent des particules de ciment. La dernière personne rencontrée lors de notre passage n'a pas été tendre à l'adresse de certains entrepreneurs, de connivence avec des responsables, qui ont marqué leur cité par le replâtrage et qui brillent, de surcroît, par leur absence à l'approche de la période des grandes averses.