Disparition de certaines disciplines sportives qui faisaient naguère la fierté de la wilaya et maintien sous perfusion de quelques clubs en mal de résultats, le tout compliqué par une disette financière et un sponsor de moins en moins engagé : tel est le triste constat de la situation qui prévaut dans le domaine des sports toutes disciplines confondues.Toutes les équipes de football de la wilaya sont en perpétuelle dégringolade, et l'ESSA (Entente Sportive de Souk Ahras) refuse de voir le bout du tunnel. «Le salut de l'Entente est dans la concertation et l'implication des bâtisseurs authentiques de cette équipe prestigieuse et non dans le copinage et les décisions qui ne tiennent pas compte des réalités du terrain», a indiqué Zinedine Hadji, ancien joueur et entraîneur. La saison fraîchement entamée est empreinte d'un wait and see de la part des milliers de fans du club.
La disparition du volley-ball, du basket-ball et de plusieurs autres disciplines n'est pas perçue comme un signe de bonne santé. «Ces basketteurs qui improvisent des terrains de proximité dans les quartiers font preuve d'une grande technicité et d'une capacité physique inouïe pour peu qu'on leur assure l'encadrement et les moyens», a remarqué Slimane. B., un ancien dirigeant dans cette discipline. Les sports individuels sont dans le même cas.
Depuis l'émergence de Toufik Makhloufi, aucun autre athlète n'a frôlé une marche du podium malgré les potentialités exceptionnelles des coureurs locaux. La boxe et le cyclisme sont évoqués à l'imparfait, le judo est essoufflé par le manque de moyens et la ligue de karaté, un groupe mercantilo-partisan, refuse de transmettre le témoin des clubs locaux aux moins de 50 ans.
Noureddine Doghmani, initiateur et président de l'Académie sportive, a analysé la situation dans les propos suivants : «Le sport à Souk Ahras nécessite un redressement dans plusieurs volets, à commencer par le choix de l'encadreur et de l'équipe dirigeante qui doit agir dans la cohésion et la compréhension, sinon ce sont les tiraillements claniques, qui aboutissent à l'implosion du club.
Il est utile aussi de rappeler les entraves dressées contre toute initiative dans le domaine et l'absence d'un contrepoids qui amènerait les responsables à prendre des décisions. L'exemple de l'hippodrome en phase de déperdition à cause de réticences inexpliquées en est l'exemple.» Des causes objectives d'un déclin auxquelles on ajoutera, volontiers, troc et affairisme, incompétence et entrisme.
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Posté Le : 21/09/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abderrahmane Djafri
Source : www.elwatan.com