Algérie

Souk-Ahras CRA: conflit et portes fermées



L'imbroglio quipend telle une épée de Damoclès sur le Croissant-Rouge algérien s'apparente, àbien des égards, à une sombre prise d'otages. Et le mot n'est pas fort, sicompte est tenu du fait que la brouille des prétendants, nonobstant leursmotivations respectives, pénalise au premier chef, une foule de pauvresmalheureux fatalement privés des apports que leur procurait cet organismehumanitaire.  Affreusement closes, les portes du CRA, leresteront aussi longtemps que durera le blocage que chacune des deux parties enconflit impute à l'autre.  Il y a d'abord le directeur de l'Actionsociale (DAS) de la wilaya qui s'est retrouvé à l'avant-garde de cetteempoignade parce que sa tutelle (le ministère) l'a instruit d'agir dans cesens. Une position qu'il défend et justifie: «le Croissant-Rouge étant unorganisme auxiliaire des pouvoirs publics, nous nous faisons un devoir deréagir pour apporter des réponses à la situation de blocage dans laquelle ils'est retrouvé. Dans cet esprit, nous avons pris le temps qu'il fallait pourpréparer l'assemblée générale élective. Une commission intersectorielle dont jesuis le coordinateur a, de ce fait, été installée avec pour mission d'assainirla situation et de préparer, comme il se doit, les élections du nouveau bureaude wilaya. Notre mission était allée à son terme sans anicroche même si nousavons eu, en cours de route, à déplorer l'attitude de l'ancien président ducomité de wilaya qui après avoir adhéré à notre démarche nous faussa compagnieen se rétractant pour rejoindre les rangs de l'opposition.  Ce menu détail ne nous empêcha pas, le moinsdu monde, de poursuivre le processus de structuration du CRA qui a abouti,d'ailleurs, à l'élection, en présence d'un huissier de justice, du nouveaucomité de wilaya présidé par maître Aggouni Mohamed Laïd. Un verdict mentionnédans le P.V n° 1053/06, du 29/08/06 qui n'a pas plu à l'ex-n°1 qui a, aussitôt,rué dans les brancards en nous estant, à deux reprises, en justice sousprétexte que tout ce nous avions entrepris était illégal mais à chaquetentative il en est sorti débouté. Pour l'heure, nous attendons de lui qu'ilprocède à la passation des consignes avec le nouveau locataire du CRA pour luipermettre de passer à l'acte et au centre de reprendre les activitéshumanitaires qui lui sont dévolues. Nous attendons toujours».  Une attente qui risque bien de durer quand onvoit l'intransigeance qui habite M. Chouadria El-Hadi mis dans la catégorie des«ex» par ses rivaux mais qui se considère toujours président légitime et légaldu comité de wilaya et cela, jusqu'à nouvel ordre. Un nouvel ordre qui sera, detoute évidence, défini par la justice, par la chambre régionale de Constantine,précisément, qui s'est saisie du dossier lié à cette affaire, après que lachambre administrative près la cour de Guelma eut prononcé son incompétence àle traiter. Le requérant demande à travers cette action l'annulation pure etsimple de l'arrêté de wilaya qui reprend en vérité les termes contenus dans ladécision ministérielle n°3 portant création d'une commission intersectoriellechargée de préparer l'assemblée générale élective du comité local du CRA. PourM. Chouadria, il y a «absence de toute transparence dans la confection deslistes des membres de l'AG, l'exclusion des représentants de l'ancien bureau, lamise sous veilleuse de la lecture pourtant obligatoire des bilans moral etfinancier, le non-respect du quorum réglementaire. C'est une parodie d'AG àlaquelle les invités ont assisté. Moi, je m'en tiens à l'arrêt prononcé en datedu 14/02/2006 par le conseil d'Etat lequel annule expressément et sans ambagesla décision ministérielle n°3 au motif d'ingérence avérée dans les affairesd'une ONG. Les promoteurs de la décision contestée ignoraient certainement quec'est au conseil national du Croissant-Rouge que revient la charge d'organiserl'AG. Pour notre part, nous sommes respectueux des décisions qui émanent de lajustice algérienne. Nous attendons l'arrêt de la chambre régionale deConstantine pour nous exécuter, dans un sens comme dans un autre. Force doitrester à la loi». Ainsi se présente le conflit qui assombrit, tel un grosnuage, le ciel habituellement clair du CRA et qui, tout compte fait, n'estpréjudiciable que pour les démunis privés en la circonstance d'une précieusesoupape de sécurité dont ils ont grandement besoin. D'où la question lancinantequi brûle toutes les lèvres: à qui profite le blocage?A. GatouchiKhenchelaLa formationprofessionnelle investit les communesPartenaireefficace dans la lutte contre l'échec scolaire, le secteur de la formationprofessionnelle dans la wilaya, connaît une amélioration mais aussi unintéressement de la part des jeunes à la recherche d'une formation ou d'unespécialité. La rentrée 2007/2008, pour les anciensstagiaires, a débuté le 15 du mois courant et pour les nouveaux, elle est fixéeau 22 du même mois après sélection et test d'examen. Actuellement la wilaya dispose de 08 centresavec internat, un institut spécialisé dans l'agriculture, 04 annexes etl'ouverture de 02 centres à Mahmel et Aïn Touila pour cette nouvelle rentrée.Le nombre de stagiaires pour les différentes formations est de 10.872stagiaires, 14 spécialités nouvelles et 16 spécialités pour la préformation(sans niveau). Le nombre d'enseignants spécialisés est de 1.614. Le programme des Hauts Plateaux adopté etretenu, prévoit la réalisation de 04 centres CFPA d'une capacité de 800 placespédagogiques chacun, d'un institut -le 2ème pour la wilaya-, l'extension etl'entretien des autres centres. Les communes disposeront de leurs centres, dansle but évident de rapprocher davantage la formation, l'apprentissageprofessionnel dans les communes éparses et éloignées et assurer aux jeunes uneinsertion dans la vie active ou dans les différents volets de soutien financierpour des projets d'investissements (ANSEG, CNAC, ANGEM...).  Chose remarquée, l'institut de vulgarisationagricole ouvert en 2000, est très sollicité par les élèves de 3e AS à cause dela diversification de ses spécialités et débouchés. Il est fréquenté aussi pardes stagiaires venant de différentes wilayas.


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