Souk Ahras. Clôture des journées de formation théâtrale

L'espace culturel Tahri Miloud a abrité, du 25 février au 1er du mois en cours, les journées de formation théâtrale.Cette manifestation qui a drainé artistes locaux et hommes de culture, a surtout réussi à lancer l'école de formation du 4ème art. La cérémonie de clôture, organisée jeudi dernier, en présence des autorités locales, a plaidé en faveur de la relance du théâtre à Souk-Ahras, «ville qui a enfanté des illuminés tels Mustapha Kateb, un pilier du théâtre algérien», pour répéter l'expression de l'un des organisateurs de ces journées.
La remise des attestations aux élèves formés, six jours durant, s'est déroulée, quant à elle dans une ambiance festive. Les hôtes de Souk Ahras, à l'instar des docteurs Noureddine Amroune et Allaoua Djeroua, ont tous mis l'accent sur l'importance de la formation dans le domaine artistique et souhaité longue vie à l'école naissante du théâtre local.
Le choix du dernier spectacle n'était pas fortuit. La pièce présentée par la troupe Errissala El-Fenneya de l'association du théâtre pour jeunes et enfants de Sidi Lahcen de la wilaya de Sidi Belabes, intitulée Fedjr Ibliss (l'aube de Satan), réalisée par Bensalem Mohamed Bachir, à partir d'un texte signé Gheneme Gheneme, a mis au devant de la scène toute cette force d'expression innée que seuls des acteurs doués en sont capables. Mohamed Rabiaa Naimi et Laâness Amina Lakrouni, respectivement dans les rôles de Naif et Badrana (parfois Fawzia), ont pu, à travers un thème universel, transmettre au public l'éternelle dialectique entre le bien et le mal.
L'honneur souillé d'un homme, confronté aux conventions sociales et à ses réflexes naturels, se perd dans la quête d'une vengeance où le diable se mêle pour devenir le protagoniste d'une histoire où l'homme se perd dans un débat d'humanisme.
Perpétuer ce genre d'évènements culturels placerait le secteur au rang qui lui est dû.