Souk-Ahras Barbecues et merguez : les prolongations !

La scène n'a paspris une seule ride ! A chaque avènement du mois sacré, on assisterégulièrement et fatalement à la résurgence incontrôlée d'activitéscommerciales crûment illégales, mais qui présentent la particularité d'êtretolérées. Pire ! Même au-delà du Ramadan, elles perdurent impunément, au nomd'on ne sait quelle logique triviale. La démultiplication spectaculaire desbarbecues, ou de ce qui en fait office, observée à travers les quatre coins dela ville de Souk-Ahras, compte au rang des exercices interdits ayant,toutefois, valeur de défis lancés à la face des représentants des pouvoirspublics.  La cuisson de viande et de merguez plus quedouteux car, échappant au contrôle des services compétents, passe inaperçuequ'aux yeux de ceux qui s'entêtent à ne pas vouloir voir. Ceux, en revanche,qui gardent encore un minimum de lucidité vous diront tous les dangers quiaccompagnent la vente de sandwichs à la toxicité garantie. Le plus renversantdans l'histoire est le silence observé par qui de droit à l'égard des risquesinconsidérés que génère cette activité illégale, faut-il, le ressasser... Ets'il y a tout lieu de louer Dieu pour nous avoir, à ce jour, épargné le spectredes pandémies, il en va autrement pour ceux payés par l'Etat pour justementveiller à la protection des citoyens de ces avatars mais qui préfèrents'emmurer dans des attitudes attentistes n'ayant d'yeux que pour les effets.Quant aux causes, il faudra repasser... Et c'est là que gît toute l'étendue desdangers. Par ailleurs, et outre les menaces gravissimes qu'elle fait peser surla santé publique à travers notamment la vulnérable catégorie des enfants,cible privilégiée, qui constituent, hélas, le plus gros, de la clientèle desboulimiques vendeurs, il est à déplorer les nuisances multiples causées auxriverains, réduits à se calfeutrer chez eux pour échapper à l'air pollué querenvoient les charretées de barbecues alignées parfois tout le long destrottoirs, dans une troublante cacophonie. Mais au lieu de prendre les devantsen même temps que les responsabilités qui sont les leurs dans pareils cas,comme le revendique tout bon sens, les différents services - ils sereconnaîtront - impliqués par la force de la loi dans la sauvegarde de la santédes citoyens, préfèrent, au mieux, céder aux atermoiements, au pire, serenvoyer la balle du coup d'envoi d'une lutte devant pourtant être farouche etdéterminée contre ceux qui, sous prétexte de chômage, argument spécieux ne tenantplus la route, recourent à une activité non réglementée et condensant à elleseule, tous les ingrédients d'une grosse, à Dieu ne plaise, catastrophehumaine...  Devenus prétendument puissants en raison de la mollesse voirel'inexistence de réplique adéquate, les semeurs de la mort lente, jubilent enamassant des liasses et des liasses de billets qui exhalent l'odeur jamaisagréable de risques encourus sur le dos d'inconscients innocents.  Des risques payants, cependant ! Voilà qui negâte rien et conforte au contraire les actuels et futurs candidats à la grandesupercherie dans l'idée biscornue et pour le moins décadente, que pour se fairede l'argent, il suffit d'oser en prenant le soin de piétiner la loi pour êtreservi.