Algérie

Souk Ahras



Souk Ahras
Les anciens élèves de cette école, âgée aujourd'hui de 105 ans, ont eu un apport certain pour le mouvement libérateur avant et après la Révolution de Novembre et sont porteurs d'idéaux pédagogiques et culturels.L'Association des anciens élèves de Max Marchand a récidivé dans la soirée de jeudi à la salle Miloud Tahri, et de quelle manière ! Animation musicale, poèmes, ovations, accolades de retrouvailles chez des cadres venus d'autres wilayas, allocutions-programme et discours réconfortants, liesse et remise des prix aux élèves admis à l'examen de cinquième année primaire. De quoi donner à cette soirée ramadanesque un cachet particulier, où tous les messages sont à décrypter hors salle. Toutes ces familles sorties pour faire salle comble, sont, certes, motivées par la réussite de leurs enfants mais sont aussi venues à la rencontre des bâtisseurs de la prestigieuse école précitée, qui compte aujourd'hui des cadres de la nation et autres responsables à plusieurs niveaux.On n'a pas vu autant de monde lors des cérémonies officielles organisées par l'actuel directeur de l'éducation. Nouredine Khalfi, membre du bureau de l'association entamera son intervention par un résumé des 105 années d'existence de l'école, l'apport de ses anciens élèves pour le mouvement libérateur avant et après la révolution de novembre et parlera ensuite, à profusion, d'idéaux pédagogiques et culturels.«Nous continuons à former les générations montantes dans cette même école car nous considérons que notre expérience acquise au fil des années doit être léguée à nos enfants qui veilleront, à leur tour, à défendre les principes immuables d'une école voulue performante, saine et sereine, orientée vers la science et la découverte, attachée aux constantes de la nation», a-t-il insisté lors de son discours-fleuve riche en enseignements.Il n'a pas raté cette occasion pour lancer à l'adresse des entrepreneurs locaux un message. «L'école est dans un état de décrépitude avancé et nécessite le concours de tous- le votre aussi ? pour sa réhabilitation», a-t-il couronné. A méditer. Abdelkader Guettouchi, un autre membre du bureau de l'association évoquera d'abord dans l'abstrait tous ces hommes du secteur de l'éducation partis dans l'anonymat sans égard aucun pour les longues années de sacrifice et d'abnégation dont ils avaient fait preuve.Ceux décédés et ceux contraints de sortir par la petite porte en font partie. Il citera nommément Souidani Abidi et Yahia Hadjaji, deux illustres éducateurs et anciens moudjahidine, victimes d'oubli et de l'ingratitude des hommes. Des prix ont été remis, en cette occasion, à leurs proches. Malgré le manque des moyens matériels et le siège qui leur fait défaut, le climat de démission du mouvement associatif à Souk-Ahras et les embûches dressées à son encontre par l'actuel directeur de l'éducation, l'association s'affirme comme une entité qui sait répondre au dédain et à l'agressivité de l'autre par le travail et une force de mobilisation avérée. D'où des grincements de dents pour futurs agnathes.


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