Souk Ahras

Un homme âgé de 31 ans a trouvé la mort dans la nuit de mercredi à jeudi derniers à Souk Ahras. Selon des habitants des immeubles situés non loin du lieu du sinistre, deux déflagrations ont été entendues aux alentours de 21h30, non loin du siège du tribunal de Souk Ahras.Il s'agit vraisemblablement de l'explosion de deux bonbonnes de gaz butane transportées à bord d'un véhicule. Une version confirmée par la cellule de communication de la direction de la protection civile. Des témoins oculaires ont, par ailleurs, déclaré dans leur majorité que la voiture a percuté une plaque de signalisation pour échouer vers la bordure du trottoir, avant l'apparition des premières flammes, suivies quelques secondes après de deux explosions. Bien qu'affectées par le feu, deux personnes ont réussi à échapper à la mort.Ce ne fut pas le cas du troisième homme, dont le corps sera carbonisé devant ses propres parents et ses voisins. Ces derniers ont vainement tenté de le secourir. Le cadavre du défunt a été transféré à la morgue de l'hôpital de Souk Ahras, alors que les autres victimes âgées respectivement de 47 ans et de 28 ans ont été placées sous contrôle médical pour des brulures du 2e et 3e degrés. Dans la nuit du sinistre incident, des dizaines de jeunes gens ont bloqué la route pour protester contre l'absence des mesures de prévention et de sécurité et le retard enregistré par les services de la protection civile pour venir au secours du défunt.Un important dispositif de sécurité a été déployé pour éviter tout débordement et ce n'est qu'après deux longues heures de troubles que les jeunes manifestants ont regagné leurs quartiers. A rappeler que le plan de circulation de la ville de Souk Ahras, les constructions et les extensions illicites, l'urbanisme anarchique et l'absence des voies de secours ont été cités par les experts comme entraves à l'intervention des services de la protection civile et des services de sécurité en cas de sinistre.