Algérie

Souk Ahras



Souk Ahras
Les enfants et autres adolescents qui vivent dans la précarité sont exploités par des employeurs dans les secteurs du bâtiment et des services mais aussi dans les secteurs de l'agriculture, l'artisanat et d'autres créneaux qui échappent au contrôle.Miloud .A un adolescent âgé de moins de 15 ans travaille comme apprenti-pâtissier dans une boulangerie du centre ville de Souk-Ahras.Il commence à préparer la pâte et les ingrédients à partir de 20 Heures et quitte son lieu de travail au petit matin. Une tâche ardue pour son corps frêle rémunérée par un salaire de misère : 2000 DA/semaine. «Je dois subvenir aux besoins de mes six frères et s?urs et ma mère sans ressources et je n'ai trouvé que ce métier pour le faire», a-t-il justifié, sans vouloir s'étaler sur les conditions dans lesquelles il gagne sa croûte et la cupidité de son employeur. Ils sont plusieurs à être recrutés pour des tâches nocturnes à des salaires modiques.Yazid . G n'a que douze ans. A le voir hisser les sacs de ciment, c'est , tout de suite, l'image de la fourmi qui s'engage dans son interminable va-et-vient, vers et depuis le lieu d'approvisionnement qui hante votre imaginaire. Déguenillé, le visage émacié, les yeux égarés mais perspicaces, il déclare : «Je prends cinq dinars pour chaque sac sauf si par malheur votre échine refuse de le supporter et qu'il tombe. Les cinq dinars s'envole avec ou sans perte de la matière contenu à l'intérieur du sac et même chose pour les briques.On en est même giflé par le patron». Les ateliers de couture, les fours pour fabrication de produits du terroir et autres poteries traditionnelles, les fermes des communes de Kheddara, Heddada, Ouled Moumen et les champs de blé de M'daourouch sont d'autres zones de non-droits où l'enfance est exploitée sans scrupules, exposée à des risques majeurs et invitée à quitter les bancs d'école à un moment précoce. Le tout avec la complicité des parents et l'hibernation des instances de contrôle locales.




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