Le nombre impressionnant de malades mentaux et des SDF (Sans Domicile Fixe) qui arpentent, à longueur de journée, les espaces publics du chef-lieu de la wilaya ne laisse aucune equivoque quant-à la banqueroute de la politique sociale à l'échèle locale.Ni les manifestations conjoncturelles ni les sorties sporadiques des associations, majoritairement en situation irrégulière, ne pourront panser ces plaies béantes qui apportent un démenti aux discours et promesses sans lendemain. Agressé à deux reprises par un malade mental, Hamza Zerouati, nous livre ici son témoignage : «Au moment où je devais regagner ma maison à la cité Diar Zerga, un aliéné m'a assené un coup de poing au visage suivi d'un jet de plusieurs cailloux(?) j'en étais gravement blessé».A la place de l'Indépendance, leur lieu de rencontre privilégié, les agressions sont quotidiennes et c'est généralement les plus vulnérables parmi les passants qui subissent leur colère. A la fois menace et victime, ces citoyens à part entière dont le nombre a augmenté, vivent par ces temps de froid glacial sous les tunnels et dans les caves des bâtisses abandonnées. Seuls face aux aléas de la rue, leur sort est lié aux conditions climatiques et c'est cette saison qui en fait le plus grand nombre de décès parmi eux. En 2010, en pareil saison, un SDF habitant une masure au quartier populaire de Mezghiche a été dévoré vivant par les rats parce que ne pouvant se déplacer par inanition.
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Posté Le : 16/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abderrahmane Djafri
Source : www.elwatan.com