Souk Ahras

Plusieurs rues ont été récemment éventrées pour défaillances dans le réseau de canalisation des eaux usées, et ce à cause du manque d'entretien et de la maintenance, relégués, croit-on savoir auprès de l'APC, au dernier rang des affaires de la cité. Une obstruction des voies d'évacuation d'une partie de la rue Pasteur, et une autre à la rue Abdelaziz Kader, ont amené les services de l'Office National d'Assainissement (ONA) à mobiliser des groupes de travail qui tentent depuis plusieurs jours de remédier au problème, en vain.Leur mission aurait pu être facilitée par une meilleure hygiène de la ville. Les immondices et autres fatras d'objets qui jonchent les chaussées à longueur d'année sont souvent la cause de l'éclatement et/ou l'obstruction des égouts, d'où les odeurs nauséabondes, l'apparition des rongeurs et les risques de cross-connexion avec le réseau d'alimentation en eau potable. Dans les autres cités le phénomène est le même mais les causes diffèrent.Ainsi, les cités Berrel Salah, Ibn Rochd et Badji Mokhtar, sont surtout victimes de création d'agglomérations illicites où l'on s'adonne volontiers au détournement du réseau d'AEP et des connexions sauvages au réseau de canalisation des eaux usées. « Nous avons évité de justesse une cross-connexion certaine, il y a quelques mois, à cause d'une installation illicite d'un double réseau AEP- Eaux usées de la part d'un groupe d'individus venus du bidonville d'à côté.», a révélé un habitant de la cité Badji Mokhtar.Ailleurs, notamment à la cité des 400 logements (route de Zaârouria), les habitants victimes d'arnaque de la part des entrepreneurs et des services de contrôle technique de l'époque, viennent de découvrir à leur dépens, que la canal principal est d'un calibre minime capable dans le meilleur des cas d'assurer l'évacuation permanente des eaux usées pour un seul immeuble de huit familles.«A plusieurs endroits, l'air que nous respirons est mêlé d'odeur de matière fécale et nous avons vainement tenté d'y remédier avec nos propres moyens », a témoigné un habitant de cette partie de la ville où les travaux de réhabilitation ont été lancés depuis des mois. Sauf que ces derniers sont soumis à l'appréciation d'une tortue. En attendant, les hommes soulagent leurs vessies dans les bois et les femmes s'invitent chez leurs voisines des villas proches de leur agglomération.