Souk Ahras

L'organisation hier et avant-hier d'un séminaire national sur l'environnement vert et le milieu industriel par l'université de Souk Ahras, redonne à cette dernière non seulement toute l'importance qu'elle revêt en sa qualité de structure pédagogique mais la hisse aussi au rang d'institution de débats divers.Mis à part le côté organisationnel et la qualité des thèmes choisis, l'initiative est fort louable par rapport à une université minée, ces dernières années, par les antagonismes et détournée de sa vocation originelle par les tiraillements claniques et un syndicalisme qui puise dans une littérature surannée. Initiée par la faculté des sciences et technologies, cette rencontre qui a connu la participation d'une pléthore d'enseignants universitaires de la région Est, a le mérite de paver le chemin devant d'autres rencontres de cette envergure, voire sa transformation en colloque international, d'après les déclarations des principaux organisateurs.Une deuxième rencontre ayant pour thème l'apport de la Base de l'Est pour la révolution algérienne, est une autre manifestation culturelle prévue par l'université pour la deuxième semaine du mois en cours. Des conférenciers émérites viendront enrichir les connaissances des étudiants de la wilaya, conviés au même titre que les autres invités parmi les représentants de la société civile, les moudjahidine, ainsi que les autorités locales. «Nous sommes contents de voir l'université de Souk Ahras rompre avec une léthargie qui n'a fait que trop duré et s'engager, enfin, dans l'ambiance des colloques et autres séminaires », nous dit un étudiant. Et un autre de renchérir : «L'épanouissement de l'étudiant et la concrétisation du statut d'enseignant universitaire passent inéluctablement par les activités extra-pédagogiques où les capacités d'analyse et de débat chez les deux doivent être mises à l'épreuve.»Il est utile de rappeler qu'une convention entre l'université de Souk Ahras et la direction du développement de l'industrie et de la promotion de l'investissement (DDIPI) a permis à 19 entreprises performantes de se frayer un chemin fiable dans les différents secteurs de l'investissement. Dans ce contexte, Kafi Kamel, le directeur de la DDIPI, a récemment fait cette déclaration à El Watan: «Il faut cibler les étudiants en fin de cycle pour leur éventuel injection dans le circuit de l'investissement productif et c'est là l'esprit de notre convention avec ce partenaire.»Dans le domaine culturel, les mordus du 4ème art gardent encore des souvenirs impérissables de cette troupe théâtrale composée exclusivement d'étudiants, et disparue comme par enchantement de la scène. On y a vu l'âme de l'étudiant révolté dans du Tchekhov et du Brecht, des adaptations universelles de Tolstoï et des envolées lyriques du théâtre ancien ?Un pôle universitaire c'est aussi çà.