Algérie

Souika : on y vient de partout



Souika seracertainement un point de convergence stratégique pour les petites bourses, quidevront faire face à de nombreuses dépenses durant le mois sacré du Ramadhan.Depuis les abords du pont de Sidi Rached, en passant par les placettesd'El-Batha, Sidi Djeliss, Sidi Bouanaba et ailleurs, les commerçants qu'ilsaient pignon sur rue ou qu'ils soient informels, affûtent leurs armes pourmettre à disposition de cette frange de la population, assez nombreuse àConstantine, tout ce dont ils auront besoin pendant ce mois sacré. De touteévidence, la palme revient aux marchands ambulants de viandes rouges etblanches. Avec les abattoirs clandestins qui activent dans ce quartier et danscelui de Aouinet El-Foul, des carcasses de mouton ou d'agneau, garnissent déjà,à l'air libre, les étals suintants de sang. Ces viandes, qui ne sont soumises àaucun contrôle, sont vendues en « tout-venant » entre 300 et 350 dinars lekilo. Mais de nombreuses personnes sont septiques quant à la qualité de cetteviande vendue 200 dinars moins cher que dans les boucheries. Un peu plus loin,d'autres vendeurs proposent de la viande hachée à raison de 350 dinars le kilo.Mais il s'agit de viande d'importation congelée (procédé pourtant interdit). Etd'aucuns doutent de la qualité du produit « préparé dans ces conditions plusque douteuses ». Ces bouchers utilisent cette méthode car la viande fraîched'importation se fait rare à Constantine, dit-on. D'ailleurs, les quelquesboucheries qui vendaient cette viande se sont reconverties dans la locale.Toute cetteméfiance n'a toute fois pas dissuadé les nombreux pères de familles quifaisaient leurs emplettes : 150 dinars le demi-kilo de viande hachée ounormale, c'est toujours bon à prendre, particulièrement durant ce mois dejeûne, disent-ils.En parcourant lesruelles de ce vieux quartier, le client en quête de produits alimentaires alargement le choix face à une multitude de petits commerces, dont les prix devente sont régulièrement inférieurs à ceux des épiceries normales. Lesdifférences de prix ne sont pas énormes, mais tous s'accordent à dire querécupérer quelques dinars pour chaque achat, se solde toujours par une économied'argent qui sera utilisé ailleurs pour autre chose. Curieusement, l'atmosphèredu Ramadhan s'est déjà installée dans ce quartier séculaire, qui a toujours étéun lieu de rendez-vous des petites bourses. D'aucuns précisent que ce ne sontplus les habitants du quartier qui y font leurs achats. Avec la paupérisationde vastes couches de la population, beaucoup de citoyens affluent des autresquartiers et même des villes voisines de Hamma Bouziane, Aïn Smara, DidoucheMourad, etc...


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