Algérie

Souhil Baghdadi : L''il de lynx sur La Citadelle


La Citadelle d'Alger, ou Dar Soltane, est fermée depuis plusieurs années. On l'aperçoit de loin, sans pouvoir y accéder. Avec son regard aiguisé, Souhil Baghdadi, responsable du service photographie à El Watan, nous donne à voir une partie de ce monument inaccessible au public.Les travaux qui y sont engagés depuis 2007 révèlent, comme le montre bien le photographe, l'ampleur de la tâche. Bâti sur quelque 2 hectares en haut de La Casbah, le monument a été construit en 1516 par Baba Arroudj et achevé en 1590. Servant d'abord de caserne pour les janissaires (soldats d'élite de l'infanterie ottomane), le site accueillera les deux derniers deys d'Alger.
Les clichés inédits de Souhil, l'un des meilleurs photographes sur la place d'Alger, montrent certains compartiments de l'immense édifice : les dépendances aux fenêtres closes, le minaret octogonal de Djemaa El Berrani (Mosquée de l'étranger), dont le toit s'est partiellement effondré en janvier 2016, privant ses fidèles casbadjis d'un lieu de prière, l'autre mosquée transformée en musée du maréchal d'Espèrey en 1930, l'imposante muraille du fortin, percée par l'avenue Mohamed Taleb?
C'est dans ces lieux que s'installe l'avant Dey d'Alger, Ali Khodja, fuyant, de peur d'un attentat, sa première résidence, celle de la Jenina, à la Basse Casbah, occupée durant longtemps par les rois de la Régence d'Alger.
C'est dans ce palais qu'eu lieu, le 30 avril 1827, le fameux «coup d'éventail» que donnera le Dey Hussein au consul de France, Pierre Deval, qui a servi de prétexte à l'invasion de l'Algérie. Après l'occupation française, les appartements seront occupés par le corps expéditionnaire. A l'indépendance, l'édifice sera squatté par quelque 200 familles.
Des études pour sa restauration ont été engagées à la fin des années 1970. Les derniers travaux, lancés cahin-caha, n'ont pas encore été livrés. Et risquent de ne pas l'être avant longtemps.
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